L'épidémie de peste reste active dans la région Amoron'i Mania. Les autorités se lancent dans une grande sensibilisation pour la prévention de la maladie.
Les instructions sont strictes dans le district d'Ambositra. Tous les quartiers doivent être nettoyés. La peste se propage dans la région Amoron'i Mania, depuis le mois de mars.
« Amoron'i Mania est un foyer pesteux. Il y a des cas de peste, presque tous les ans. Pour prévenir et éliminer cette maladie, nous mobilisons les citoyens à la propreté », annonce le gouverneur de la région Amoron'i Mania, Haingo Nambinina, hier. Les données sur cette épidémie ne sont pas accessibles auprès du ministère de la Santé publique. C'est le député d'Ambositra, Simon Nomenjanahary Fandrava, qui nous rapporte deux morts, dont les dates de décès remonteraient à trois semaines, et deux malades en traitement, à la date de samedi.
Pourtant, d'autres sources ont déjà annoncé trois décès liés à la peste à Ambositra, à la date du 21 mars. Une autre source affirme deux décès confirmés et huit malades qui ont présenté les symptômes de la maladie, depuis la recrudescence des cas. Un cas de décès suspect serait survenu la semaine passée, selon d'autres sources. Ce qui est sûre, c'est que la peste
circule à Ambositra. Il s'agirait d'une épidémie de peste bubonique.
Opérations de désinfection
Les autorités locales s'organisent pour couper la chaine de transmission. « Nous avons effectué des opérations de désinfection dans les quartiers où il y a eu des cas suspects. Les citoyens sont sensibilisés sur la manière de lutter contre les rats et les puces qui transmettent la maladie à l'homme », enchaine Haingo Nambinina. Les autorités ne vont pas s'arrêter aux sensibilisations. A en croire cette source, elles vont effectuer des descentes pour inspecter chaque quartier. Les responsables des quartiers insalubres seront sanctionnés. Pour ce qui est du risque de transport de la maladie vers d'autres régions, il n'y a pas de mesure prise dans les gares routières. « Si des malades voyagent dans les transports en commun, ils sont invités à rejoindre les centres de santé. », souligne le gouverneur. Lors des précédentes épidémies, les suivis des contacts ont été renforcés, tout comme les contrôles sanitaires à l'entrée et à la sortie des régions dans lesquelles circulait la peste.