Une délégation des parties prenantes de la mise en oeuvre du projet » Prévention et prise en charge des fistules obstétricales » a effectué une visite d'évaluation le jeudi 30 mars 2023, dans la capitale du Gbêkê. Elle s'est rendue successivement à la préfecture de région, au centre de prise en charge des malades de fistules obstétricales du CHU puis chez une ex-porteuse de cette maladie à l'effet de s'imprégner de sa nouvelle vie. C'était dans le cadre de l'évaluation de ce projet
financé à hauteur de 7 millions de dollars par l'Agence internationale de coopération coréenne (KOICA).
» Cette visite a pour objectif de faire le point sur la mise en oeuvre du projet pour s'imprégner de ce qui a été fait, ce qui reste à faire et voir comment améliorer la prise en charge. Je pense que l'état des lieux est positif. Nous avons opéré, au cours de cette dernière phase, 18 femmes et elles se portent bien. Avec l'engagement du CHU, des ONG et tous les médecins qui sont autour, tout se passe très bien », a expliqué Dr Moïse Thuo, coordonnateur dudit projet.
Il a fait savoir que le »Projet prévention et lutte contre la fistule obstétricale » qui a démarré en 2012, est arrivé à son terme. C'est pourquoi, il a lancé un appel à l'État ivoirien afin que cette action qui a permis la prise en charge de plus de 3000 cas, soit pérennisée. » Certes, le projet prend fin mais le mal n'est pas totalement éradiqué. C'est pourquoi, nous souhaitons que l'Etat de Côte d'Ivoire maintienne son engagement pour continuer à offrir gratuitement le service à ces femmes qui souffrent et qui sont souvent rejetées parce que victimes de cette maladie dite de la honte », a ajouté Dr Moïse Thuo.
Pour sa part, la directrice pays adjointe de l'Agence internationale de coopération coréenne (KOICA), Christine Soomin, a félicité toutes les parties prenantes pour leur engagement dans la réussite de ce projet notamment, l'UNFPA, la direction régionale de la Famille, la Femme et de l'enfant, l'AIBEF, les ONG et les leaders de communauté.