Dakar — La surveillance, "élément clé de la prévention" des maladies, suppose l'existence de données fiables dont dépend la réactivité du système sanitaire, a rappelé le directeur de la prévention, Dr Elhadji Mamadou Ndiaye.
"La surveillance est un élément clé dans le cadre de la prévention, de la détection et de la réactivité. Si nous nous n'avons pas un bon système de surveillance, nous ne pouvons pas être réactifs par rapport aux maladies", a-t-il déclaré en présidant jeudi le lancement de l'implémentation du module Tracker de la surveillance intégrée des maladies et riposte (SMIR), au siège du ministère de la Santé.
Le Dr Ndiaye estime que "le système de santé ne peut être réactif qu'avec des données fiables". Rappelant que "la surveillance est un élément continu", il a souligné que "la gestion de la pandémie de COVID-19 nous a montré la cohérence et l'utilisation des données".
Il a expliqué que le module Tracker "vient en complément de la plateforme DIHS-2, qui est une plateforme de partage des données sanitaires du ministère de la Santé et de l'Action sociale". Elle constitue une "innovation" dans la mesure où elle "partage l'ensemble des données sanitaires".
"Le module Tracker est un module particulier dans le sens où il va dans une désintégration de certaines données qui seront renseignées à temps et de manière correcte et qui permettront (...) de pouvoir visualiser par rapport à tel ou tel évènement, surtout dans le cadre de la surveillance des maladies et de la riposte".
Il estime que cela implique de disposer de "toutes les innovations qui permettront d'avoir un élément essentiel dans le cadre de la réalisation de cette mission de surveillance".
C'est pourquoi, a noté le directeur de la prévention, "il faudra avoir toutes les innovations qui permettront d'avoir un élément essentiel dans le cadre de la réalisation de cette mission de surveillance".
"La surveillance, c'est l'oeil et l'oreille de tout le système de santé", a pour sa part rappelé le représentant de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Augustin Milabyo. "En renforçant la surveillance, dit-il, nous renforçons les systèmes de santé. C'est nécessaire de surveiller le système de santé."
Il a signalé l'effectivité de l'implémentation du module Tracker de la surveillance intégrée des maladies et la riposte (SIMR) dans tout le pays après la phase pilote à Kaolack et les phases d'extension dans les quatre régions : Thiès, Kaffrine, Kolda et Kédougou.
Le ministère de la Santé et de l'Action sociale (MSAS) avait déjà introduit le DHIS2-Tracker pour la Covid-19 avec l'utilisation de fiches de collecte validées et la stratégie de recherche active des cas.