Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU a conclu cette semaine une première tournée dans trois pays voisins situés au sud de la Libye : Le Soudan, le Tchad et le Niger. Au cours de cette tournée, il a été question de rétablir la paix et la stabilité en Libye. Les mercenaires, et les forces étrangères, ainsi que la prolifération des armes, constituent selon l'ONU une menace permanente pour la paix et la stabilité en Libye. Selon un communiqué des Nations unies, ce déplacement visait à accroître la coordination sur ces sujets entre ces trois pays et la Libye.
À Khartoum, à N'Djamena et à Niamey, Abdoulaye Bathily a rencontré les plus hauts responsables qui l'ont tous assuré de leur soutien et de leur coopération.
L'envoyé spécial a appelé la communauté internationale à soutenir un processus « coordonné et équilibré » pour le retrait des combattants étrangers en Libye.
Il a également insisté sur l'importance d'allouer le financement et l'assistance technique nécessaire pour affronter ce défi commun.
Abdoulaye Bathily cherche également, comme il l'a expliqué, à éviter « les impacts négatifs -du retrait- sur les pays d'origine ».
Par ailleurs, il a considéré que le retrait, associé au maintien de la sécurité aux frontières communes, amènera la stabilité en Libye et diminuera le trafic d'êtres humains, d'armes, et de drogues, ainsi que le trafic issu de la recherche illégale de minéraux.
Le comité militaire libyen 5+5 avait déjà établi des comités de liaison au Niger, au Tchad et au Soudan pour accroître la coopération et les échanges concernant les mercenaires. La tournée d'Abdoulaye Bathily intervient pour renforcer ces efforts communs.
Plusieurs observateurs remarquent cependant qu'il n'a pas rencontré les chefs de factions armées au Tchad et au Soudan. Or, ce sont eux qui sont en contact direct avec les combattants en Libye.