Abidjan, la capitale économique ivoirienne abrite depuis ce 06 et ce jusqu’ au 08 Avril 2023, la quatrième édition du Salon international des équipements et des technologies de transformation de l’anacarde (Sietta) sous le thème « Contribution de l’industrie du cajou à la résilience des économies africaines face aux défis économiques mondiaux ».
Le Sietta est un salon spécialisé dans les équipements et technologies permettant de répondre au défi la transformation. De premier producteur mondial de noix de cajou brute, la Côte d’Ivoire est devenue ces dernières années, le troisième producteur d’amande de cajou, même si les volumes sont très loin de ceux du Vietnam et de l’Inde. Pour 2023, elle ambitionne de transformer 300 000 tonnes de noix de cajou brute. Il faut maintenir le cap voire faire plus. D’où tout le sens de la 4ème édition du Salon internationale des équipements et des technologies de transformation de l'anacarde. C’était en présence Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre de l'agriculture et du développement rural, qui représentait le Premier ministre Patrick Achi. Sans oublier plusieurs ministres africains de l’Agriculture et du Commerce des pays membres du Conseil interministériel du cajou conduits par M. Gabriel Mbairobé, ministre camerounais de l'agriculture et du développement rural, président en exercice du Cic.
« L'organisation du Sietta a pour objectif de contribuer à l'accroissement du taux de transformations dans les pays producteurs d'anacarde en créant des conditions d'accessibilités des investisseurs nationaux et internationaux aux équipements et aux technologies de la transformation », a indiqué Dr. Adama Coulibaly, Directeur général du Conseil du coton et de l'anacarde, par ailleurs commissaire général duit salon. Il n’a pas manqué de saluer la présence massive des producteurs, des transformateurs et des équipementiers qui ont effectué le déplacement.
Le ministre d’Etat Kobenan Kouassi Adjoumani, abondant dans le même sens, a salué le travail abattu par le Conseil du coton et de l’anacarde. La Côte-d’Ivoire, premier producteur mondial d'anacarde ne transforme de 22% de sa production. « En transformant notre anacarde sur place, nous favorisons une agro-industrie nationale et continentale. Cela va garantir une plus juste rémunération aux producteurs et à l'ensemble des acteurs », a affirmé le ministre Kobenan Adjoumani. Avant d’ajouter que si l’on s’attache à l’anacarde, on peut constater que l'Afrique de l'Ouest concentre 45% de la production mondiale de noix de cajou, dont la moitié est produite en Côte d’Ivoire. En Inde, au Vietnam et au Cambodge, qui représentent eux aussi 45% de la production agricole mondiale de cajou, nous faisons le constat que 90% de cette production est transformée localement.
« Ce que fait l’Asie du Sud-Est aujourd’hui c’est ce qu’il nous appartient désormais de faire. Transformons nos richesses naturelles africaines ici en Afrique, ici en Côte d’Ivoire et exportons des produits finis, tout en veillant sur leur commercialisation. En transformant notre anacarde sur place, nous favorisons l’émergence d’une agro-industrie nationale et continentale. Cela se traduit par un accroissement de la valeur ajoutée des filières agricoles. Cela garantit une plus juste rémunération aux producteurs et à l’ensemble des acteurs de la chaine de valeur. C’est un enjeu absolument majeur …», a ajouté le ministre d’Etat Kobenan Kouassi Adjoumani.
Rappelons que lors de la première édition du Sietta en 2014, la Côte d’Ivoire n’était qu’à 6% de taux de transformation de sa production de 560.000 tonnes de noix de cajou brutes. En 2022, le pays a atteint près de 22% de taux de transformation, pour une production de noix brutes qui a franchi le million de tonnes. Ce qui fait un peu plus de 224 000 tonnes de noix brutes de cajou transformées, près de 8 fois plus en volume qu’en 2014, générant plus de 15 000 emplois directs dont 70% sont occupés par des femmes. Avec cette performance, la Côte d'Ivoire s'est hissée au troisième rang mondial des pays transformateurs et fournisseurs d'amandes de cajou, après le Vietnam et l'Inde. Le secteur de l'anacarde réalise un chiffre d'affaires de plus de 600 milliards Fcfa par an. La filière génère un revenu annuel de plus de 300 milliards Fcfa.