L'aviation militaire a survolé hier (05.04), à basse altitude, la ville de Kidal. Pour la Coordination des mouvements de l'Azawad, il s'agit d'une provocation inacceptable.
Le survol de cette ville que contrôle depuis 2012 la Coordination des mouvements de l'Azawad est survenu la veille de l'anniversaire de la proclamation unilatérale de l'indépendance de cette partie du pays par le mouvement irrédentiste.L'ex-rébellion touareg du nord du Mali a qualifié cet acte de "provocation".
Dans un communiqué, la CMA dit prendre cet événement comme une violation du cessez-le-feu du 23 mai 2014 et une "provocation grave". La CMA appelle à témoin la communauté internationale, garante des arrangements sécuritaires et de l'Accord pour la paix d'Alger de 2015 dont elle est signataire.
L'accord de paix de 2015 est lui-même aujourd'hui mal en point, faisant craindre une reprise des hostilités entre les anciens rebelles et l'armée malienne.
La Minusma préoccupée
La mission des Nations unies au Mali (Minusma) s'est dite mercredi soir "préoccupée" par la montée des tensions entre les parties signataires de l'accord de paix de 2015. Elle a assuré avoir initié des démarches pour relancer le processus de mise en oeuvre dudit accord, et a appelé les différentes parties à "la plus grande retenue" et à leur coopération.
Nicolas Normand, ancien ambassadeur de France notamment au Mali, revient sur la portée de ce survol de Kidal, au micro d'Eric Topona.
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