Burundi: A Gatumba, la population fuit les inondations

La rivière Rusizi est sortie de son lit. Les populations de cette zone située non loin de la frontière congolaise quittent les lieux sans savoir où aller.

Les inondations causées par la rivière Rusizi déplacent encore la population la population de Gatumba

"Là où nous sommes, on ne sait plus quoi faire à cause de ces inondations", dit cet homme

C'est la quatrième année consécutive que les habitants de la région, comme Justine Manariyo, sont touchés par des crues. Des milliers de familles ont été déplacées. Elles se rassemblent dans des sites de transit à la périphérie de la zone inondée.

"Certains vivent le long des routes, nous venons récemment de quitter les sites de rassemblement. On avait déjà été chassés par des inondations, et voilà que nous nous sommes encore retrouvés entourés d'eau, on ne sait pas où amener nos enfants, on ne sait pas non plus comment nous approvisionner en vivres"

Perte financière et demande à l'aide

Libère Niyonkuru est éleveur de poissons. Devant sa maisonnette inondée et son étang de poissons envahi par les eaux d'inondations, il se désole des pertes qu'il a subies.

"L'eau a déjà détruit les maisons, ici il y avait des pisciculteurs mais les étangs ont été envahis par les inondations, on n'a plus rien. Nous n'avons pas de toilettes, nous craignons les risques de maladies à cause de l'insalubrité", explique-t-il

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Logée au bord de la route avec ses deux enfants depuis deux jours, Martine lance un appel :

"Il y a des odeurs bizarres. Nous demandons à la communauté internationale de nous aider avec des abris pour quelques jours, le temps qu'on puisse regagner nos maisons après la catastrophe".

A l'origine des dégâts : la rivière Rusizi qui s'ensable. Alors Samson, représentant des victimes d'inondations, incrimine les autorités.

"Nous n'avons besoin que d'une chose : que le gouvernement nous construise des digues de protection. Qu'il nous aide pour que ces digues soient une solution durable afin que nos enfants et les générations futures ne se retrouvent pas dans ces mêmes difficultés".

"La construction de digues le long de la rivière Risizi est déjà planifiée", rassure Anicet Nibaruta, président de la plate-forme nationale de prévention des risques et de gestion des catastrophes.

"C'est une activité qui est prévue avec un montant de 150.000 dollars, l'argent est disponible, le PNUD a déjà sélectionné une entreprise qui va aménager les digues. On a déjà lancé le marché pour l'achat des matériaux, l'activité va bientôt démarrer"

En plus des habitations, des écoles et des structures de soins sont aussi submergées, ce qui complique encore les conditions de vie des sinistrés.

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