Il s'était fait discret depuis sa nomination à la tête du Conseil économique, social et environnemental, Idrissa Seck revient à la une de l'actualité politique à moins d'un an de la présidentielle. Ancien opposant, arrivé second lors de l'élection en 2019, le chef du parti Rewmi avait ensuite rallié le camp du président Macky Sall. Va-t-il présenter sa candidature pour 2024 ? Idrissa Seck reste dans le clair-obscur.
« Macky vous a amené la Coupe d'Afrique. Voulez-vous m'accompagner pour aller chercher la Coupe du Monde dans 4 ans ? ». Cette annonce -implicite- de candidature, postée sur la page Facebook d'Idrissa Seck ce 4 avril, a été rapidement supprimée. « Le message a été diffusé avant validation finale » explique Ousseynou Masserigne Gueye, son conseiller spécial.
Mais les spéculations vont bon train, alors qu'Idrissa Seck a limogé cette semaine le vice-président du parti Rewmi. Yankhoba Diatara, par ailleurs ministre des sports, avait défendu publiquement la possibilité d'un troisième mandat pour le président Macky Sall. « Le parti n'a pas encore officiellement donné sa position sur cette question », souligne Mr Gueye.
Lors d'un conseil présidentiel à Thiès, en février, puis devant des étudiants aux États-Unis le mois dernier, Idrissa Seck s'était pourtant -à demi-mots- prononcé contre un 3e mandat. Va-t-il s'éloigner du chef de l'État ? Va-t-il se lancer dans la course ? « Il est encore trop tôt pour le dire » répond son conseiller, qui assure que « les responsables de la coalition au pouvoir discutent de la meilleure formule et du meilleur candidat pour l'emporter en 2024 ». Quoi qu'il en soit, « Macky Sall et Idrissa Seck sont en phase », « il n'y a aucun nuage » ajoute-t-il.