Les députés et sénateurs réunis en Congrès ont adopté à une écrasante majorité la nouvelle Constitution révisée. Cette révision intervient suite à la tenue en février dernier d'une concertation politique entre la majorité et l'opposition. Le Parlement est allé très vite, car les nouvelles dispositions de la Constitution seront appliquées lors des élections générales (présidentielle, législatives et locales) prévues avant la fin d'année.
« Mission accomplie », c'est en ces termes que le président de l'Assemblée nationale, Faustin Boukoubi a mis fin au congrès qui a réuni les députés et les sénateurs pour adopter la nouvelle Constitution.
« Je pense que nous avons fait le plein de nos voix, estime Luc Oyoubi, sénateur de la majorité. Nous avons obtenu 178 "pour", donc nous sommes très satisfaits. Tout le monde a été très discipliné. »
Sur 198 votants, 8 seulement ont voté non. Parmi eux, Albertine Maganga Moussavou, député de l'opposition. « Pour nous, les choses ont été biaisées dès le départ. L'objectif qui permet d'éviter les lendemains électoraux de crise, c'est l'amélioration du système électoral. Cet aspect a été annihilé. Donc nous ne voyons pas l'intérêt d'apporter une quelconque caution à ce qui s'est fait et décidé. »
Les principales modifications apportées à la Constitution sont l'harmonisation de tous les mandats politiques à 5 ans. Celui du président de la République passe de 7 à 5. Celui des sénateurs de 6 à 5 ans. Et tous les mandats sont renouvelables à volonté. Le 2e tour de l'élection présidentielle a, quant à lui, été supprimé.