Les chauffeurs des taxis, les conducteurs des agences de transport en commun ainsi que les autres camionneurs menacent d'organiser une désobéissance fiscale en vue de contester la perception des taxes dans la ville et le territoire d'Uvira ; alors que les routes ne sont pas réhabilitées. Les chauffeurs des taxis sur la ligne Uvira-Bujumbura l'ont exprimé mercredi 5 avril à Kilomoni à l'issu d'un incident qui s'est produit au point de perception des taxes de la mairie sur la route vers la frontière congolo-burundaise de Kavimvira.

Un chauffeur de taxi Uvira - Bujumbura a refusé de payer la taxe auprès des taxateurs de la mairie à Kilomoni 2. Il a qualifié d'illégale cette taxe, qui est perçue à Kilomoni, ainsi qu'à Ruzozi et Kaala sur la route nationale numéro 5. Cependant, selon lui, aucun effort n'est fourni pour réparer les routes avec les taxes collectées.

La police est intervenue pour tenter d'arrêter ce chauffeur, qui a fui en traversant la frontière vers le Burundi. La nouvelle société civile congolaise a été saisie de cette situation. Son coordonnateur, André Byadunia, inscrit cette préoccupation des transporteurs dans le contexte général de l'état des routes dans la ville et le territoire d'Uvira :

« Presque tous les ponts sont cassés. Pour atteindre le port de Kalundu, ça devient compliqué. Toutes les marchandises qui sont chargées au niveau de ce 2e port du pays sont d'abord déchargées à Kyanyunda, où le pont s'était cassé, et ensuite rechargées de l'autre côté pour atteindre Bukavu. Notre inquiétude est qu'il y aura un coût de surplus sur les produits au niveau du marché".

Sur le plan sécuritaire, il a évoqué un cas de braquage a moins de 5 km de cet endroit. "Nous sommes en train de craindre plusieurs cas de braquage sur la RN5, parce qu'il faut que les gens quittent le bus, traversent le ravin avant de reprendre un autre bus de l'autre côté », a poursuivi André Byadunia.

Il y a deux mois, les membres du conseil provincial de sécurité Sud-Kivu avaient été dépêchés à Uvira et Fizi pour démanteler toutes les barrières illégales sur la RN5. Ces barrières ont repris juste après le retour de l'équipe à Bukavu.

A Lwanga sur la route entre Uvira et Fizi, de grosses pierres ont glissé des collines vers la route à côté du lac Tanganyika. Tandis que dans la plaine de la Ruzizi, la route nationale reste coupée à Kakenge près de Sange.