«C'est déjà la confusion, depuis Nairobi jusqu'à Luanda en termes d'objectivité... La Rdc avait la Monusco, la population s'est soulevée pour demander à la Monusco de se retirer et il y a eu beaucoup de manifestations anti-Monusco. Et, plus tard, nous sommes allés à Nairobi où nous avons accepté, via le Président de République, que l'EAC soit déployée et aujourd'hui l'EAC refuse comme la Monusco de se battre». Voilà, en quelques mots, la réflexion de M. Marcel Ngoyi, Editeur-Directeur Général du journal La Prospérité, sur la situation qui prévaut actuellement dans l'Est du Congo-Kinshasa.
Marcel Ngoyi pense que la RDC se trouve dans une situation où il y a confusion d'objectif. «On est allé à Bujumbura pour tenter de clarifier les objectifs de l'EAC. Aujourd'hui, il y a un problème de télescopage de poste, la force militaire régionale qui veut s'installer au Congo dans l'est n'a pas pour mandat de se battre, elle vient pour s'interposer et créer même une zone tampon entre les rebelles et les forces armées de la RDC. Conséquence, cette force risque de se substituer à l'autorité de l'Etat en ce qui concerne la zone tampon», alerte-t-il.
Cependant, l'Editeur de La Prospérité soutient que la force régionale ne règle pas le problème du Congo. A ce stade, il faut qu'on procède à l'évaluation. Plus loin, l'Editeur Ngoyi Ngoyi Kyengi considère que le problème de la RDC est au niveau de l'objectivité. «Le Congo est entouré des hypocrites qui cherchent leurs intérêts. L'EAC ne vient pas comme un médiateur, mais plutôt pour s'approprier des zones qu'elle tente de récupérer. On peut dire que le Rwanda est le numéro un, mais derrière le Rwanda se cache beaucoup de choses, la RDC doit penser à former une armée forte et puissante qui fera en sorte que cette bataille soit vaincue, suggère-t-il.