Le coup d'envoi de la célébration du 10e anniversaire de l'Ecole Doctorale Gestion des Ressources Naturelles et Développement à l'Université d'Antananarivo a été lancé officiellement hier. Différents évènements marquants seront organisés mais une attention particulière sera portée aux doctorants n'ayant pas encore effectué leur soutenance de thèse.
L'abandon au niveau des études doctorales inquiète. La soutenance de thèse est un passage déterminant dans la vie d'un doctorant. C'est le moment où il défend plusieurs années de travail face à un jury, devant un public composé, notamment de sa famille et de ses proches. Cependant, plusieurs étudiants ont fait une croix sur leur soutenance selon le directeur de l'Ecole Doctorale Gestion des Ressources Naturelles et Développement (ED GRND), Bruno Ramamonjisoa. « Cette école doctorale reçoit cent étudiants par an mais le pourcentage des doctorants ayant effectué une soutenance de thèse de doctorat est encore au-dessous de 50%.
D'après les enquêtes et les recherches que nous avons menées, le manque de temps a été la première raison avancée comme étant la source de cet abandon. Nous encourageons nos doctorants à consacrer du temps à leur thèse puisque nous formons en même temps des chercheurs et des personnes capables de bien organiser et gérer son temps », a-t-il souligné.Le manque de financement figure également parmi les obstacles rencontrés par les doctorants. Faire de la recherche engendre des coûts divers, notamment pour les frais de déplacements et la connexion internet. Ces points ont été évoqués hier à Andrainarivo lors de l'ouverture officielle du 10e anniversaire de l'ED GRND.
Projections
Pour les dix années à venir, cette école doctorale ambitionne de vulgariser les résultats de recherches scientifiques pour qu'ils puissent atteindre ceux qui en ont besoin. La recherche scientifique contribue au développement d'un pays, mais pour un pays comme Madagascar qui priorise la culture orale à l'écrit, il est encore difficile de relever ce défi. « Jusqu'ici, il faut dire que les résultats de recherche n'ont pas encore eu l'effet escompté sur les conditions de vie de la population. Beaucoup sont encore enfouis dans les bibliothèques », se désole Bruno Ramamonjisoa.