Ile Maurice: Accusé d'attouchements, le sergent de police contre-attaque

Une femme de 36 ans, arrêtée dans une affaire d'escroquerie, accuse un sergent de police et une policière d'avoir commis des attouchements sur elle. Cette habitante de Notre-Dame qui gère un spa dans l'Est a consigné une déposition au poste de police de Montagne-Longue le 2 avril après avoir retrouvé la liberté conditionnelle le 31 mars.

Selon la trentenaire, qui était déjà en détention dans l'Est après avoir été arrêtée par la police de Camp-de-Masque, la Criminal Investigation Division de Plaine-Magnien est venue la chercher le 23 mars pour être interrogée à la suite de la déposition d'un habitant de Mare-d'Albert pour escroquerie. En route pour le bureau de la CID de Plaine-Magnien, le sergent, qui conduisait la fourgonnette, aurait arrêté le véhicule à Wooton et la Woman Police Constable (WPC) qui l'escortait serait descendue.

Le sergent aurait alors demandé à la suspecte de venir s'asseoir devant. A la hauteur de Nouvelle-France, selon la plaignante, le sergent aurait commis des attouchements sur elle. La policière qui était descendue est quant à elle remontée dans le véhicule à Nouvelle-France quelques instants plus tard. Au bureau de la CID la policière aurait aussi commis des attouchements sur elle. Cependant dans sa plainte, elle accuse seulement le sergent de police.

Ce dernier réfute catégoriquement ces allégations. Il a consigné une entrée contre la trentenaire pour «false and malicious denounciations» mercredi. Dans sa plainte, le sergent explique qu'il était allé récupérer la détenue en compagnie d'une policière. Arrivée à hauteur de Wooton, la suspecte se serait plainte de douleur aux jambes et aurait dit qu'elle devait s'étirer les pieds. Le policier se serait arrêté en chemin et aurait alors dit à la détenue qu'elle serait conduite à l'hôpital Jawaharlal Nehru. La policière et la détenue sont alors descendues de la fourgonnette. La suspecte a pris place devant et s'est étirée les jambes. Elles auraient ensuite fait savoir qu'elle se sent mieux et ne souhaite pas se rendre à l'hôpital. La policière et la détenue ont repris place à l'arrière et ils se sont dirigés à Plaine-Magnien.

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Une entrée avait été consignée à cet effet. Selon le policier, le 31 mars après la comparution de la suspecte qui quittait l'enceinte de la cour de district de Vieux-Grand-Port après avoir obtenu la liberté conditionnelle, elle lui aurait proféré des menaces. «Sa pa pou fini kum sa sergent», aurait-elle dit. Le sergent relate n'avait pas prêté attention à ses menaces. Il explique que la déclaration de cette femme lui cause préjudice et nuit à sa réputation qui, jusqu'à présent, est irréprochable. Pour le sergent, la suspecte l'a faussement accusé.

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