Tunisie: L'EST se qualifie aux demi-finales de la Coupe de Tunisie - Le plus dur reste à venir...

7 Avril 2023

Certes, l'Espérance de Tunis a imposé sa loi et évincé le CAB, se qualifiant aux demi-finales de la Coupe de Tunisie, mais le plus dur reste à venir, notamment en ce mois d'avril où l'équipe est engagée sur trois fronts, dont deux sont décisifs : la demi-finale de la Coupe de Tunisie et, surtout, le quart de finale aller de la Champions League.

C'est sans aucun doute le moment clef de toute la saison en cours, le mois décisif durant lequel l'EST a 6 matches à disputer, sans compter le classico contre l'ESS qui intervient entre les quarts de finale aller et retour de la Ligue des champions et qui pourrait fort probablement être reporté par la FTF pour maximiser les chances de réussite au représentant tunisien dans cette joute africaine. Un mois décisif que les «Sang et Or» ont démarré sur une note positive en évinçant avant-hier le CAB de la course de la Coupe de Tunisie, compostant ainsi leur billet pour les demi-finales. Un match négocié avec intelligence et réalisme et qui a constitué une démonstration de maîtrise des Espérantistes. Une jolie performance en soi qui intervient à deux semaines d'un déplacement périlleux à Alger où l'équipe affrontera la JS Kabylie en match comptant pour les quarts de finale aller de la C1 africaine.

Le plus dur pour les hommes de Nabil Maâloul, ce n'était pas le match du CAB. Le plus dur, ce sont les prochaines sorties en Afrique. Au passé, l'Espérance survolait ses concurrents locaux et trouvait par la suite des difficultés dans les tours avancés de la Ligue des champions.

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Un virage à prendre avec délicatesse

La demi-finale de la Coupe de Tunisie contre le Stade Tunisien et le quart de finale aller de la Champions League face à la JS Kabylie sont les deux buts à atteindre ce mois. Et pour arriver à bon port, particulièrement le 21 ou 22 de ce mois à Alger avec un moral au beau fixe et un effectif à préserver au maximum volet santé, il y a des étapes à suivre. La première étape est de mettre la victoire et la qualification au détriment du CAB dans leur contexte. Le résultat n'est pas un exploit en soi, mais s'inscrit dans la logique d'une équipe qui joue les premiers rôles au niveau local et qui aspire à reconquérir le continent africain. Il y a, toutefois, deux enseignements positifs à retenir de cette qualification. Il y a d'abord le regain de confiance de Sedki Debchi après l'arrêt décisif du penalty tiré par Elisson Konté. Un deuxième point positif à retenir et pas le moindre : un attaquant qui retrouve progressivement le chemin des filets, en l'occurrence l'avant-centre Mohamed Ali Ben Hammouda, auteur du deuxième but.

A Nabil Maâloul de bâtir sur cette victoire pour mieux gérer le marathon des matches de ce mois d'avril et, surtout, réussir le déplacement à Alger. C'est la deuxième étape. En technicien averti, Maâloul sait très bien qu'il y a un an, presque jour pour jour, son prédécesseur Radhi Jaîdi a été éliminé au même stade de la compétition après s'être contenté de faire match nul et vierge à l'aller en déplacement à Sétif. Un score piège par excellence, et perdu au match retour par le petit des scores.

Le coach «sang et or» doit avoir déjà en tête le déplacement d'Alger à chaque fois qu'il négocie l'un des quatre matches qui le précèdent, à commencer par la rencontre de ce dimanche contre l'USM (mise à jour de la 2e journée des play-offs). Par la suite, il faudra négocier la demi-finale contre le Stade Tunisien (le 11 ou 12 courant), puis replonger dans le championnat le 16 avec un déplacement à Béja.

Le plus délicat pour le staff technique «sang et or», c'est de savoir gérer l'effectif et ne pas fléchir en évitant une éventuelle contreperformance. C'est la troisième étape. Car une éventuelle contreperformance serait contreproductive avant d'aller affronter la JS Kabylie, un adversaire à prendre au sérieux. Il est d'ailleurs trop tôt, voire interdit, de penser à l'éventuel adversaire en demi-finales. Il faut y aller étape par étape et la JS Kabylie sera, sans aucun doute, beaucoup plus difficile à affronter en quart de finale qu'Al Ahly ou le Raja en cas de qualification aux demi-finales.

Aller étape par étape, savoir retenir les enseignements majeurs de la victoire d'avant-hier en sachant encadrer, entre autres, Debchi et Ben Hammouda, gérer son effectif tout en restant sur sa lancée : toute la difficulté de la mission de Nabil Maâloul et de son staff est là.

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