« Nous sommes dans une année électorale, nous avons une panoplie d'autorités gouvernementales à rencontrer et tous ceux qui participent et contribuent dans le processus électoral. En ce qui concerne la ministère d'Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, la justice joue un très grand rôle dans le processus électoral, notamment dans le suivi des contentieux.
C'est elle qui prévoit dans quelle mesure il faut veiller sur les différentes infractions ou autres qui peuvent se commettre lors du processus de façon à ne pas donner lieu à des interprétations dans le sens à avoir une répression contre les opposants. Mais aussi il y a un déficit sur le plan des effectifs des magistrats qui doivent traiter les questions des contentieux ». Tels sont les propos de maître Patrick Ntambwe Ngoyi, membre de la Synergie des Missions d'Observation Citoyenne des Elections (Symocel) au sortir de l'audience leur accordée par la ministre d'État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Rose Mutombo Kiese, le mercredi 05 avril 2023.
Cette rencontre, selon le chef de la délégation, Me Patrick Ntambwe, coordinateur de la Symocel, était essentiellement focalisée sur le plaidoyer pendant cette année électorale qui pointe à l'horizon. En effet, ce plaidoyer a été déjà mené auprès des responsables des partis politiques et des membres de la société civile de la République Démocratique du Congo.
Selon le coordonnateur de la Symocel, après le recrutement des magistrats, leur formation et affectation ont pris beaucoup de temps.
La loi Tshiani: l'une des questions abordée par les deux parties
«Un sage voit le mal de loin». C'est dans ce cadre que la ministre d'État ainsi que la délégation de la Symocel ont échangé sur la problématique des tensions liées à la proposition de la loi Tshiani qui n'est pas encore arrivée en commission des lois au niveau du gouvernement. Mais la délégation de la Symocel voulait s'enquérir de l'approche de la ministre d'Etat parce qu'elle sent déjà qu'elle donne lieu à plusieurs tensions dans une période pré-électorale.
« Donc, nous avons été rassurés qu'il ne faudrait pas céder aux spéculations. Même si cette loi venait de passer au niveau de l'Assemblée nationale, au niveau de la commission des lois du gouvernement, ses membres veilleront à ce qu'elle puisse garantir la participation de tous les Congolais au même titre dans ce processus électoral », a ajouté le coordonnateur de la Symocel.
Il a poursuivi son propos en ces termes: « Nous avons ce risque puisque nous vivons déjà plusieurs tensions, l'insécurité elle-même dans le Katanga et à l'Est de la RDC, et pas loin de la ville de Kinshasa, à Kwamouth. Donc, ça fait autant de choses qui peuvent contribuer à une escalade de tensions dans cette période électorale », alerte Me Patrick Ntambwe.
Il sied de noter que la Symocel a adressé des courriers à toutes les autorités concernées par cette question électorale. « Ces autorités peuvent nous recevoir en fonction de leur disponibilité», a-t-il conclu.