En République démocratique du Congo, les six personnes accusées pour le meurtre en février 2021 de l'ex-ambassadeur italien Luca Attanasio ont été condamnées à la réclusion à perpétuité, ce 7 avril 2023. L'un d'entre eux a été jugé par défaut, car toujours en fuite.
En République démocratique du Congo (RDC), le verdict vient de tomber dans le procès des personnes accusées d'avoir assassiné l'ancien ambassadeur italien, en février 2021, près de Goma.
Ce 7 avril 2023, les cinq hommes présents dans le box ainsi que le sixième, toujours en fuite, ont été condamnés à une peine de prison à perpétuité et au versement de deux millions de dollars américains comme réparation des préjudices.
Le convoi du Programme alimentaire mondiale (PAM) dans lequel se trouvait l'ambassadeur d'Italie en RDC, Luca Attanasio, était tombé dans une embuscade et l'ambassadeur, son garde du corps et un chauffeur avaient alors été tués par balle.
Le procureur militaire avait requis la peine de mort
Le verdict a été plus clément que les réquisitions. Devant le tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe, siégeant dans l'enceinte de la prison militaire de Ndolo, le procureur militaire avait requis la peine de mort contre les accusés.
Les six hommes étaient poursuivis pour « meurtre, association de malfaiteurs, détention illégale d'armes et munitions de guerre ».
Le procès s'était ouvert le 12 octobre 2022 et tout au long des audiences, jusqu'au dernier jour, les accusés ont plaidé leur innocence, alors que le ministère public avait, lui, présenté les six hommes comme les membres d'une « bande criminelle » qui, s'ils n'avaient pas l'intention de tuer l'ambassadeur, voulaient le kidnapper pour demander une rançon. Le procureur avait donc demandé la peine capitale.
Un verdict conforme aux demandes des parties civiles
Ce verdict, la perpétuité, correspond finalement aux demandes des parties civiles. En effet, la République d'Italie, opposée à la peine de mort, avait demandé « que les prévenus soient condamnés à une peine de privation de liberté » alors que le père de l'ambassadeur s'était lui-même retiré au motif « qu'il ne pouvait pas continuer à être partie civile dans un procès où il y a risque de condamnation à mort ». Ces parties civiles ont donc été entendues.
La défense a, elle, immédiatement annoncé qu'elle allait interjeter appel. Un autre procès devrait donc avoir lieu toujours devant une cour militaire.