Le procès du meurtre des militants de l'Union nationale des fédéralistes du Congo (UNAFEC), démarre ce vendredi 7 avril à Lubumbashi (Haut-Katanga).
Ce procès, en chambre foraine, organisé par le tribunal militaire de garnison de Lubumbashi, se déroule au cercle privé de la Société nationale de chemin de fer du Congo.
Dans la salle d'audience l'on retrouve, plusieurs habitants de la ville, les représentants des ONG de défense de droits de l'homme, les membres de familles des victimes et les militants de l'UNAFEC.
Cette affaire qui a défrayé la chronique suscite une grande mobilisation des médias. Certaines chaines de télévision sont présentes pour la retransmission en direct de ce procès à travers lequel des nombreuses personnes voudraient connaitre ce qui s'est réellement passé dans la journée du jeudi 23 mars dernier sur le pont Naviundu dans la ville cuprifère. Une altercation y avait, en effet, opposé certains militaires et des jeunes de l'UNAFEC. Le bilan officiel fait état de 8 morts. Mais l'UNAFEC, elle, avait annoncé en premier, la mort d'au moins 20 de ses jeunes militants et des portés disparus.
Qui avait tiré ? Pourquoi avait-il tiré ? Qui en avait donné l'ordre ? Et qu'en est-il du bilan réel ? Ce sont là des questions auxquelles devra répondre ce procès.
Le tribunal militaire de garnison tentera d'éclairer la lanterne du public au cours de ce procès qui était attendu et réclamé par plusieurs personnes.
Pour le conseil provincial de sécurité une personne avait été tuée par une balle perdue et sept autres étaient mortes par noyade après s'être jeté dans la rivière Naviundu pour se sauver.
L'UNAFEC avait avancé le bilan de 21 personnes tuées, plusieurs blessés et de nombreux disparus. Mais pour la société civile le bilan provisoire est de 26 morts.
Les corps qui avaient été sortis de la rivière et qui étaient en état de putréfaction avaient été directement inhumés.