Togo: L'état d'urgence sécuritaire prolongé pour un an dans la région des Savanes

Le Togo prolonge pour un an l'état d'urgence sécuritaire dans les Savanes, région du nord du pays qui est le théâtre d'attaques terroristes depuis novembre 2021. Le projet de loi a été adopté ce jeudi 6 avril à l'Assemblée nationale, à l'unanimité par les députés présents. L'état d'urgence avait été décrété par le président Faure Gnassingbé en juin 2022 pour une durée de 3 mois, puis prolongé en septembre dernier à l'Assemblée nationale pour 6 mois de plus.

Les « menaces » et « atteintes » des groupes jihadistes dans la région des Savanes sont jugées alarmantes, préoccupantes et récurrentes, selon le texte publié sur le site de l'Assemblée nationale togolaise, qui prolonge donc l'état d'urgence sécuritaire pour un an, dans cette région frontalière du sud du Burkina Faso.

Un « régime d'exception qui justifie la prise de mesures exceptionnelles - selon l'Assemblée togolaise - pour faire face à un danger grave » et permettre de renforcer la sécurité.

Le caractère alarmant, préoccupant et récurrent des menaces et atteintes graves perpétrées par les groupes terroristes dans la région des Savanes induit la prorogation de l'état d'urgence sécuritaire pour une période de 12 mois. pic.twitter.com/ePXx4CZoKr-- Assemblée Nationale Togolaise (@ParlementTogo) April 6, 2023

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En juin dernier, quand l'état d'urgence sécuritaire avait été décrété par le président du Togo, plusieurs mesures susceptibles d'être prises avaient été détaillées... comme la possibilité de contrôles d'identité, d'interpellations sur la voie publique, d'assignations à résidence, d'expulsions ou encore d'interdictions de rassemblements sur la voie publique.

Un membre de la société civile de la région des Savanes dit avoir du mal à se prononcer objectivement sur cette prolongation. Car les données factuelles manquent en raison de l'absence de communication officielle autour de la lutte contre les attaques terroristes.

Le mois dernier, la DMK (Dynamique Monseigneur Kpodzro) qui regroupe des partis d'opposition et des organisations de la société civile regrettait déjà le silence des autorités togolaises sur ce sujet.

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