Dakar — Le Programme de développement de la microfinance islamique (PROMISE) a octroyé un financement de 380 millions de francs CFA à des jeunes et des femmes évoluant dans les systèmes financiers décentralisés (SFD) des régions de Dakar, Matam et Saint-Louis, dans le cadre d'un refinancement de la Banque islamique de développement (BID).

En vertu d'un accord signé ce vendredi par la coordinatrice du Promise, Néné Fatoumata Tall, avec des SFD de ces trois régions, la mutuelle d'épargne et de crédit pour la promotion de la pêche artisanale à Saint-Louis recevra un montant de 80 millions de francs CFA. La mutuelle d'épargne et de crédit "Bamtaaré" de la région de Matam bénéficiera elle de 100 millions. La mutuelle d'épargne et de crédit "Jappoo suxxali reewmi" de la région de Dakar aura quant à elle 200 millions de francs CFA.

La coordinatrice du PROMISE, Néné Fatoumata Tall, souligne que "la libération de cette première tranche de la ligne de refinancement (...) permettra de promouvoir le développement socio-économique grâce à l'inclusion financière de petits et micro-entrepreneurs".

Elle signale que "cette cérémonie constitue une première étape d'une série de signatures qui suivront dans les prochaines semaines, voire les prochains mois".

Elle a magnifié "les actions d'envergure (...) et l'intérêt que la BID accorde à la réussite du programme".

Elle a invité les autres régions du pays à suivre l'exemple de Dakar, Matam et Saint-Louis, qui ont pris l'initiative d'adhérer à la microfinance islamique pour pouvoir tirer profit des opportunités de financement pour les jeunes et les femmes.

"Cette convention marquera le début d'une nouvelle ère de développement économique pour le Sénégal, où la microfinance islamique jouera un rôle clé dans la réduction de la pauvreté, la création d'emplois et la croissance économique", a-t-elle dit.

Intervenant au nom des bénéficiaires, le président du Conseil d'administration de la mutuelle d'épargne et de crédit "Jappoo suxxali reewmi", Pape Ibrahima Guèye, a magnifié les actions menées à la base par le Promise.

"Nous nous sommes vraiment réjouis d'être là et sommes encore motivés davantage pour être dans l'écosystème du Promise", a-t-il souligné. Il a indiqué que ce type de financement intéresse une "frange importante" de la population sénégalaise. " Présentement, nous avons une longue liste d'attente dans nos services et les gens font le pied de grue du matin au soir pour la relance de la seconde phase", a-t-il signalé.

Le Promise a pour objectif général d'améliorer le revenu des bénéficiaires, à travers le renforcement de l'accès durable de la majorité de la population à des services financiers islamiques adaptés sur l'ensemble du territoire national.