Par l'intermédiare de son président, Emmanuel Adu Cole, la Fondation Bill-Clinton pour la paix (FBCP) a lancé, le 6 avril, un SOS en faveur des magistrats nouvellement recrutés.
La FBCP a exhorté le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) à résoudre rapidement les problèmes des nouveaux membres qui ont rejoint ce corps à la suite du recrutement intervenu il y a déjà près d'une année. Elle attend notamment la régularisation des dossiers d'affectation des magistrats et l'organisation de la formation pour leur mise à niveau. « Après plus de quatre mois de séjour à Kinshasa, la situation d'environ deux mille cinq cents nouveaux magistrats venus des provinces empire sous une promesse fallacieuse d'exercer un jour cette haute fonction dans la magistrature civile et militaire du pays », regrette la FBCP.
Pour elle, en effet, alors que certains se la coulent douce dans la capitale au vu et au su de tout le monde, « comme des citoyens lambda », d'autres, par contre, ont été enterrés après avoir lâché le souffle de vie « A la suite des conditions insupportables leur imposées par leurs bailleurs de fonds à Kinshasa ». «Certains de ces nouveaux magistrats recrutés sont abandonnés à leur triste sort alors que beaucoup parmi eux n'ont pas de famille à Kinshasa et dans les environs », a appuyé l'organisation.
Pensant que l'affectation rapide de ces nouveaux magistrats dans toutes les provinces du pays va permettre la réduction de décès quotidiens dans les prisons et du nombre de détenus préventifs en République démocratique du Congo, la FBCP en appelle à l'autorité compétente, particulièrement au CSM, de résoudre en toute urgence les dossiers de ces deux mille cinq cents nouveaux magistrats recrutés.