Afrique de l'Ouest: Education/Santé - Un acte d'engagement pris pour l'Afrique de l'Ouest et du centre

La proclamation de l'engagement ministériel de l'Afrique de l'Ouest et du centre pour les adolescents et des jeunes éduqués en bonne santé et épanouis a été prise en compte, le 6 avril, par le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, à l'issue de la réunion organisée à Brazzaville.

L'acte d'engagement met en exergue la santé et le bien-être à l'éducation, l'égalité de genre ou des sexes de la couche juvénile. Il est conforme aux engagements pris dans le cadre des Objectifs de développement durable en vue de mettre en oeuvre l'Agenda 2063, la stratégie continentale de l'éducation pour l'Afrique.

A cet effet, les ministres de la Santé et de l'Education, après deux jours d'échange, ont décidé de renforcer les actions tout en assurant une synergie d'action entre les différents secteurs dans ce domaine pour les adolescents et les jeunes, de prôner le dialogue interrégional et briser les tabous en créant des espaces conviviaux d'échange sûrs et inclusifs qui favorisent la participation des adolescents et des jeunes dans les organes de gestion.

Par ailleurs, les Etats membres ont assuré de prendre en charge le volet éducatif avec ses aspects cognitifs, émotionnels, physiques et sociaux de la reproduction. Ils ont promis également de doter la couche juvénile des connaissances de compétences, d'aptitudes et de valeurs qui leur donneront les moyens de s'épanouir.

En ce qui concerne les services de santé sexuelle et reproductive, les adolescents et jeunes bénéficieront des services adaptés dans les établissements, institutions extrascolaires et dans des structures communautaires.

Les autres engagements ont porté notamment sur l'inégalité de genre en milieu scolaire, la sensibilisation et le renforcement des capacités, le cadre juridique.

« Les Etats membres s'engagent, d'ici à 2027, pour des politiques et programmes intégrés et inclusifs qui protègent les droits à la santé et à l'éducation des adolescents, filles et garçons, et des jeunes femmes et hommes et qui intègrent des programmes complets d'éducation et d'information ainsi que des services de santé sexuelle et reproductive pour les jeunes scolarisés et non scolarisés... », a précisé l'acte.

Les Etats membres envisagent également de réduire à 50%, d'ici à 2032, les disparités entre les sexes dans l'éducation au niveau de l'enseignement de base et secondaire, les grossesses précoces et indésirées, des violences ayant pour base le genre ainsi que l'élimination des nouvelles infections par le VIH chez les adolescents et les jeunes âgés de 10 à 24 ans.

Le Premier ministre a expliqué à cette occasion que les adolescents et jeunes constituent une vision commune des Etats africains. A cet effet, les gouvernements doivent intégrer dans leurs politiques les actions en faveur des adolescents et jeunes adaptés aux cultures africaines en vue de restituer les valeurs pour s'épanouir.

Selon lui, les sujets considérés autrefois comme tabous doivent être discutés avec les jeunes car ils ont besoin de soins préventifs et de traitement. Parmi les sujets tabous figurent les violences fondées sur le genre, les mutilations génitales féminines, les mariages précoces et forcés.

A leur tour, les jeunes venus de vingt-quatre pays d'Afrique ont demandé pardon aux adultes, signe de respect à la tradition africaine de ne pas prendre la parole sans permission.

« Nous souhaitons être sur la même table lors des débats qui concernent les sujets relatifs aux jeunes. Nous vous souhaitons de reconnaître nos expériences ainsi que savoir nous valoriser car ce que vous faites pour nous sans nous est contre nous », ont-ils déclaré.

Notons que la cérémonie a été marquée par le message de la marraine de l'événement, Antoinette Sassou N'Guesso, des extraits de la vidéo intitulée « La voix des jeunes », produite par l'Unesco et le Fonds des Nations unies pour la population ainsi que de l'allocution de la directrice régionale de l'Organisation mondiale de la santé/Afrique, Moeti Matshidiso.

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