Sénégal: La rencontre avec le G50 et le chamboulement au Rewmi en exergue

Dakar — Les quotidiens de ce samedi ont surtout mis en exergue la rencontre entre le Premier ministre Amadou Ba et les partenaires techniques et financiers, ainsi que les changements opérés au sein du parti Rewmi, par son leader, Idrissa Seck.

Faisant le compte rendu de la rencontre entre le gouvernement sénégalais et le G50, Le Soleil souligne que la phase 2 du Plan Sénégal émergent (PSE), le référentiel des politiques publiques au Sénégal, a été "au coeur des échanges" avec le groupe des partenaires techniques et financiers du Sénégal.

Le quotidien national rapporte que le chef du gouvernement "en a profité pour rassurer quant à la santé économique du Sénégal, malgré les facteurs exogènes bloquants et des défis internes à relever". Le journal annonce qu"'aux 6500 milliards de Fcfa captés par le Sénégal pour cette phase, vont s'ajoute 3000 autres déjà acquis". Comme s'il se réjouissait de cette nouvelle, Le Soleil affiche en manchette que "l'Etat travaille à mobiliser 3000 milliards de francs Cfa déjà acquis".

L'As se fait lui aussi l'écho de cette rencontre avec le Groupe élargi de concertation et de coordination des partenaires au développement du Sénégal. "Amadou Ba donne des gages au G50", titre le journal en une, en évoquant la résilience des finances publiques, la gouvernance et la stabilité politique. Il a notamment déclaré qu"'en dépit d'une +conjoncture économique marquée par des crises multiformes qui restreignent la demande adressée à notre économie et durcit les conditions d'accès aux financements, notre pays continue à préserver les bases d'un cadre macroéconomique sain (...)".

Le Quotidien relève que lors de cette rencontre qui s'est tenue dans la foulée de celle d'il y a trois mois, "la situation politico-sociale actuelle, lourde d'incertitudes, a surtout été au menu des discussions". "Rencontre Etat-partenaires : tension au menu", titre le journal, expliquant que "pour le G50, il est essentiel de renforcer la stabilité politique du pays pour prendre en charge les priorités économiques et sociales du moment". Selon le quotidien du Groupe Avenir Communication, "Amadou Ba a rassuré les diplomates en soutenant clairement que l'Etat est bien tenu".

Les arrestations liées à des délits de droit commun

Libération signale qu'au-delà des questions économiques, le Premier ministre a tenu à préciser que "les cas d'arrestation enregistrés [ces derniers temps au Sénégal] sont liés à des délits de droit commun". Il a promis que "sur le plan politique, le gouvernement assumera pleinement sa responsabilité à tout mettre en oeuvre pour surmonter les différences, afin de cultiver le vivre ensemble et préserver des périls qui font le malheur des peuples, le tout dans le respect de l'Etat de droit et des institutions nationales".

Le quotidien Enquête s'est lui appesanti sur le passage de l'intervention du Premier ministre portant sur le début de la production du gaz et du pétrole au Sénégal. "Amadou Ba jette un froid", relève le journal. Il explique que selon le Premier ministre, "les inquiétudes demeurent sur le démarrage effectif de la production des hydrocarbures en fin 2023". Enquête indique que par cette phrase, "Amadou Ba vient remettre en cause quelque chose que l'on pensait acquis depuis plusieurs mois, le gouvernement ayant assuré à plusieurs reprises que les premiers barils verront le jour au deuxième semestre de l'année en cours".

En politique, WalfQuotdien informe qu"'après Yankhoba Diatara, le ministre des Sports, qui a été destitué de son poste de deuxième vice-président, Idrissa Seck a chamboulé, hier, les mouvements des jeunes" de son parti, Rewmi. "Idy poursuit le ménage", observe le journal, signalant la nomination d'Aboubacry Diop comme secrétaire national chargé de la jeunesse et Fatou Ndao comme secrétaire nationale chargée de la jeunesse féminine.

"Idy poursuit le grand ménage", relève à son tour Vox Populi, estimant que "le président de Rewmi veut marquer son hégémonie sur son parti, Rewmi".

C'est dans ce contexte que L'Observateur signale que "les femmes du parti Rewmi ont été reçues hier, par le président de la République, Macky Sall, au palais de la République (Dakar)". Un brin surpris, le journal indique que "c'est le leader de Rewmi, Idrissa Seck lui-même, qui a conduit la délégation", en lieu et place de Yankhoba Diatara, qui "était annoncé au départ".

Sur un tout autre aspect, Sud Quotidien remarque qu"'à moins de 10 mois de son organisation, c'est toujours le flou artistique autour de la présidentielle de 2024". "Si sa date est officiellement arrêtée, les noms des réels candidats qui vont devoir s'affronter à la magistrature suprême restent encore à déterminer pour diverses raisons liées aux parrainages, à la candidature de trop ou simplement à l'hypothèque juridico-judiciaire sur l'éligibilité de certains acteurs politiques. Le tout dans un climat politique extrêmement chargé sur fond de processus électoral vicié, de +mortal kombat+ et d'irrédentisme de la classe politique, pouvoir comme opposition".

Bés bi le jour "est allé à la rencontre" des pêcheurs de Cayar et de Mboro, que des affrontements ont opposés dans la nuit de samedi à dimanche. Le journal, qui est remonté aux origines du drame, publie des "récits glaçants de rescapés".

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