Plusieurs opérateurs économiques et des pêcheurs ont participé à un atelier cette semaine à Nosy Be. L'objectif est d'améliorer la situation de la pêche en mer dans l'île aux parfums, en particulier.
La préfecture de Nosy Be a abrité, cette semaine, un atelier national de sensibilisation et de promotion de la pêche artisanale et sportive, dans la grande salle de Bel Hôtel. Plusieurs opérateurs économiques et des pêcheurs y ont participé. Cette rencontre devait leur permettre de réfléchir sur l'amélioration de la situation de la pêche à Madagascar en général, et Nosy Be en particulier.
Il s'agissait de consulter tous les participants pour avoir leurs points de vue concernant cette amélioration. Durant l'atelier, les techniciens leur ont rappelé les lois et les règlements en vigueur. Selon la loi 053-2015 du 3 février 2016, portant Code de la pêche et de l'aquaculture, la pêche artisanale se définit comme étant toutes activités de pêche qui utilisent des embarcations dont la puissance motrice est comprise entre 15 et 50 chevaux. La petite pêche à Madagascar se modernise grâce aux sensibilisations et encadrements faits par les différents acteurs pour leur développement.
Informel
Actuellement, beaucoup de petits pêcheurs dans différentes régions utilisent des embarcations de plus de 15cv. Cependant, ces embarcations opèrent actuellement dans l'informel, car selon les textes réglementaires en vigueur, toutes les embarcations utilisant un moteur à partir de 15cv devraient avoir à bord une licence de pêche.
La rénovation de l'embarcation de la petite pêche en pêche artisanale permet de résoudre d'innombrables problèmes pour les petits pêcheurs, notamment sur les aspects économiques et de sécurité en mer. L'utilisation des embarcations motorisées favorise, en outre, la professionnalisation des activités des petits pêcheurs. Quoiqu'il en soit, la pêche artisanale joue un rôle important dans le développement du secteur à Madagascar.
Le ministère de la pêche et de l'économie bleue a constaté, en effet, une forte augmentation des embarcations qui utilisent un moteur de 15 chevaux et plus ces cinq dernières années, dans les eaux maritimes de Madagascar. Une situation de surpêche n'est pas évitable et cela provoque l'épuisement de stock. Cependant, le nombre des navires artisanaux qui ont obtenu des licences pour ces mêmes années, reste minime.
Afin d'améliorer la gouvernance de la pêcherie à ce niveau, une action de l'Administration publique s'avère indispensable pour remédier à ce problème. D'où la tenue de cette consultation régionale afin de procéder à la révision de certains textes et de certaines stratégies à mettre en place.« Faire évoluer la pêche traditionnelle vers la pêche artisanale et régulariser la situation de tous les acteurs de la pêche artisanale et sportive à Madagascar figurent dans nos objectifs.
Tout le ministère fait de son mieux pour avoir des données fiables, puisque sans celles-ci, il sera difficile de concevoir une stratégie fiable pour améliorer la situation », affirme le ministre de la Pêche et de l'économie bleue, Paubert Mahatante Tsimanaoraty. Tout en ajoutant qu'à Madagascar, il n'existe pas de chiffre exact des bateaux parce que certains ne sont pas en règle vis-à-vis des lois règlementaires. Une série des consultations sera également organisée avec les pêcheurs d'autres zones et les résultats seront rassemblés avant de les publier sous forme de loi, afin d'améliorer le travail.