Congo-Kinshasa: 2 militaires jugés pour meurtre des jeunes de l'UNAFEC à Lubumbashi

Les deux militaires des FARDC, accusés de meurtre des militants Unon nationale des fédéralistes du Congo (UNAFEC), ont comparu pour la première fois vendredi 7 avril devant le tribunal militaire de garnison de Lubumbashi.

Assisté de leur défense, ils ont reconnu avec été envoyés par leur chef pour rétablir l'ordre troublé par les jeunes de ce parti politique mais rejettent les faits mis à leur charge ; à savoir : le meurtre.

Au cours de cette audience, le ministère public est revenu sur les évènements du 23 mars dernier, aux cours desquels plusieurs jeunes de l'UNAFEC ont trouvé la mort. Pour lui, en ce jour-là, au quartier Bongonga à la hauteur du pont « Moïse » jeté sur la rivière Naviundu, ces militaires ont tiré sur les jeunes de ce parti qui étaient en train de ravir les motos des passants.

Lors de ces incidents, six morts bien identifiés ont été enregistrés. Une réquisition à médecin a déjà été initiée pour savoir de quoi sont morts ces six jeunes.

Pour leur part, les prévenus ont reconnu avoir été dépêchés par leur commandant pour rétablir l'ordre car les jeunes de l'UNAFEC ravissaient les motos des mains de leurs détenteurs.

Arrivés sur place, ils ont été pris à partie par ces jeunes, qui ont même voulu leur ravir les armes, c'est en se disputant l'arme qu'un militaire a reconnu avoir tiré une fois par terre et quatre fois en l'air sur recommandation de son commandant.

Cependant, les deux militaires ne reconnaissent pas avoir tué qui que ce soit.

Les avocats des parties civiles ont indiqué qu'il y aurait eu plus de six morts. Ils ont promis d'amener les preuves lors de la prochaine audience, prévue pour mardi prochain.

Ils ont par la suite demandé au tribunal de faire venir les responsables des morgues du quartier Taba Congo, celui de l'hôpital général de la commune de Kenya et de l'hôpital Sendwe ainsi que les membres de ma croix rouge qui ont inhumé certains corps pour en savoir plus.

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