Trois anciens responsables de l'Agence congolaise de grands travaux (ACGT) impliqués dans la gestion du contrat chinois, ont été arrêtés, vendredi, au parquet général de Kinshasa-Gombe, en République démocratique du Congo, rapporte l'Agence congolaise de presse. Il s'agit de M. Bisimwa, de son successeur à la tête de cette Agence, Charles Médard Ilunga, et de M. Willy Mbonda, respectivement deux anciens directeurs généraux et un directeur chargé des finances.
Selon la source, le parquet général poursuit ces trois anciens hauts cadres de l'ACGT pour détournement des fonds, au regard des résultats des enquêtes menées, dans ce dossier par l'Inspection générale des finances (IGF) dans le cadre du contrat sino-congolais.
L'Inspection générale des finances de la RDC a, dans un rapport sur le contrat signé, en 2007, entre un consortium des entreprises chinoises et l'Etat congolais, dénoncé le caractère déséquilibré de ce marché et la surfacturation de certaines infrastructures. La partie chinoise a attribuée cette surfacturation à la partie congolaise.
Le gouvernement avait décidé depuis le 17 mars, de revisiter le contrat minier chinois. Lors du conseil des ministres, tenu à cette date, le Président de la République avait évoqué l'impérieuse nécessité de revisiter la convention signée entre la RDC et le Groupement d'entreprises chinoises (GEC) en avril 2008. Felix Antoine Tshisekedi, l'avait dit après avoir pris acte des conclusions de l'audit mené par l'Inspection générale des finances (IGF) sur l'exécution de cette convention.
Ces conclusions, publiées le 17 février, faisaient état de non-respect des dispositions de contrat, de l'inexécution des engagements contractuels et de subjectivité dans certains actes posés par les parties.