Sénégal: Mise en oeuvre de la phase II du Pse - Vers la mobilisation d'un fonds de 3.000 milliards FCfa

8 Avril 2023

Le groupe des partenaires techniques et financiers du Sénégal, réuni au sein du G50, a rencontré le Premier ministre du Sénégal, hier, pour une évaluation des partenariats. Amadou Ba a rassuré quant à la santé économique du Sénégal, malgré des facteurs exogènes bloquants et des défis internes à relever.

Les relations entre le Sénégal et ses partenaires techniques et financiers se portent bien. D'après le Premier ministre Amadou Ba qui les a rencontrés, hier, le Gouvernement du Sénégal et les partenaires travaillent à la mobilisation d'un fonds de 3.000 milliards de FCfa. Cette somme viendra s'ajouter aux 6.500 milliards de FCfa débloqués pour la mise en oeuvre de la phase II du Plan Sénégal émergent (Pse).

La réception par le Premier ministre d'une délégation du G50 était l'occasion pour les deux parties de revenir sur les perspectives économiques du Sénégal dans un contexte politique tendu et des défis générés par des crises exogènes. Le Chef du Gouvernement sénégalais a rappelé aux partenaires que notre pays a su faire preuve de résilience pour tenir le cap.

« En dépit d'une conjoncture économique marquée par des crises multiformes qui restreignent la demande adressée à notre économie et durcit les conditions d'accès aux financements, notre pays continue à préserver les bases d'un cadre macroéconomique sain », a-t-il soutenu. Cependant, Amadou Ba a déclaré que les prévisions économiques pourraient être impactées par un retard dans l'exploitation des ressources pétrolières et gazières. Ce qui fait planer le doute sur l'atteinte d'un taux de croissance de 8,8% en 2023. Pour le Premier ministre, les prévisions de croissance pourraient faire l'objet de révision pour mieux tenir compte de l'environnement international entre autres points.

Le Premier ministre a informé qu'au regard de la difficulté à mobiliser des ressources, le Sénégal pourrait entrevoir la possibilité « de conclure un programme de décaissement avec le Fmi ».

Toutefois, malgré ces difficultés venant surtout de facteurs extérieurs, le Chef du Gouvernement s'est réjoui de la bonne tenue du partenariat entre le Sénégal et les différents bailleurs et partenaires techniques réunis au sein du G50. Pour Amadou Ba, il n'y a pas de doute que cela témoigne d'un partenariat dynamique et d'une implication soutenue des partenaires techniques et financiers dans le développement du Sénégal malgré les nombreuses difficultés contextuelles liées à la mobilisation des ressources. « Dans l'ensemble, vous conviendrez avec moi que, malgré les conséquences de la guerre en Ukraine et les impacts de la pandémie de Covid-19, le Sénégal reste indéfiniment orienté vers la trajectoire de l'émergence », a-t-il souligné.

Garantir la stabilité politique pour le développement

Le Chef du Gouvernement a aussi entretenu la délégation du G50 de la situation politique au Sénégal. Il a affirmé que le Sénégal reste une démocratie qui garantit les libertés individuelles et collectives. Le vice-président de la délégation du G50 a appelé à renforcer cet acquis, garant de développement. Selon Jean Marc Pisani, ce point est d'une importance capitale dans la mesure où il permet de capter davantage les investissements étrangers.

Il a souligné que la stabilité politique et le renforcement du cadre juridique constituent des facteurs incontournables dans la marche vers le développement. « Nous suggérons le renforcement de la stabilité de l'environnement politique et de la fiabilité du cadre juridique », a-t-il requis. Dans le même sillage, le Premier ministre a rappelé que le Sénégal ne souffre point de manque de démocratie.

Toutefois, il a notifié qu'aucune forme de perturbation de l'État de droit ne saurait être tolérée. Amadou Ba a profité de cette tribune pour dénoncer tout agissement de nature à compromettre le vivre-ensemble et par ricochet le développement du Sénégal. Sur ce, il a soutenu que le Sénégal tient fermement à la démocratie et aux libertés consacrées tout en réitérant l'ancrage du Gouvernement aux valeurs républicaines de respect des institutions.

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