Pour sa première visite officielle, le représentant spécial du secrétaire général de l'Onu pour la Libye et chef de la Mission d'appui des Nations unies en Libye, Pr Abdoulaye Bathily, s'est rendu au Soudan, au Tchad et au Niger pour plaider le retrait des combattants étrangers de la Libye et leur retour dans leurs pays d'origine en vue de renforcer et coordonner leurs efforts communs pour rétablir la paix dans ce pays frontalier en proie à une instabilité politico-sécuritaire depuis 2011.
Le Représentant spécial du Secrétaire général (Rssg) en Libye, le Sénégalais Abdoulaye Bathily, a conclu cette semaine une première tournée officielle qui l'a respectivement mené au Soudan, au Tchad et au Niger. Tour à tour, il a été reçu avec tous les honneurs dus à son rang à Khartoum par le président du Conseil de souveraineté de transition du Soudan, SE Abdulfattah Burhan, à N'Djamena par le président de la transition, le Gl Mahamat Idriss Déby et à Niamey par le président Mohamed Bazoum ainsi que les plus hauts responsables qui lui ont tous assuré de leur soutien et de leur coopération aux efforts de la Mission onusienne en Libye en faveur de la paix et de la stabilité dans ce pays.
La question des mercenaires et forces étrangères ont été au centre de la visite d'Abdoulaye Bathily qui n'a pas cependant pas rencontré les chefs de factions armées au Tchad et au Soudan qui sont en contact direct avec les combattants en Libye. Tout en évitant « les impacts négatifs du retrait des combattants sur les pays d'origine », la coopération et les échanges concernant les mercenaires peuvent grandement contribuer à la stabilité de la région. « Nous devons travailler avec nos partenaires pour relever ce défi sans impact négatif sur les pays voisins de la Libye », a-t-il ajouté.
Durant son séjour chez les voisins immédiats du sud de la Jamahiriya, il évoqué avec ses hôtes la problématique du rétablissement de la paix et de la stabilité en Libye avec une coordination adéquate. Il s'agit notamment du retrait des mercenaires et forces étrangères ainsi que la prolifération des armes qui constituent une menace permanente pour la paix et la stabilité en Libye qui constituent une menace permanente pour la paix et la stabilité dans ce pays, informe un communiqué de la Mission d'appui des Nations Unies en Libye.
Selon le diplomate onusien, « la présence de combattants étrangers, de forces étrangères et de mercenaires et la prolifération des armes en Libye représentent un risque critique pour la paix et la stabilité dans le pays et la région ». Pour lui, « le retrait, associé au maintien de la sécurité aux frontières communes, amènera la stabilité en Libye et diminuera le trafic d'êtres humains, d'armes, et de drogues, ainsi que le trafic issu de la recherche illégale de minéraux », a-t-il poursuivi.
Tout en appelant la communauté internationale à soutenir un processus « coordonné et équilibré » pour le retrait des combattants étrangers en Libye, l'envoyé spécial de l'Onu a également insisté sur l'importance d'allouer le financement et l'assistance technique nécessaire pour affronter ce défi commun ». Selon lui, le retrait, associé au maintien de la sécurité aux frontières communes, amènera la stabilité en Libye et diminuera le trafic d'êtres humains, d'armes, et de drogues, ainsi que le trafic issu de la recherche illégale de minéraux.
Au terme de son périple, Pr Bathily a expliqué que la visite a été un succès en reconnaissant les défis à venir, car il existe diverses motivations derrière la présence de ces groupes armés en Libye. Ces motivations sont économiques, sociales et parfois politiques. Il a appelé la communauté internationale à soutenir un processus « coordonné », notamment par « l'allocation des ressources financières et de l'assistance technique nécessaires » pour éviter les impacts négatifs sur les pays d'origine.