Candide, innocente et ne voulant que vivre, elle se prénommait Clara. Malade, elle est admise à l'hôpital de district de Biyem- Assi dans le 6 ème arrondissement de la capitale politique du Cameroun, le 5 avril 2023 vers de 19 heures. La petite fille meurt peu de temps après.
Aux dires de la maman de la victime, Clara est davantage morte des suites d'une prise en charge tardive et approximative, que de la maladie elle-même. Éplorée et sans voix, elle accuse le personnel médical de cet hôpital qu'on dit devenu un véritable mouroir depuis quelques années. De plus en plus, des nourrissons et des enfants en bas âge décèdent à l'hôpital de district de Biyem-Assi. À peine âgée de trois ans, la petite Clara y a laissé de sa frêle et précieuse vie, abandonnant sa jeune mère de 25 ans, tout éplorée.
Désemparée, la maman de Clara raconte que c'est aux vers 18 heures qu'elle arrive chez sa mère qui habite le quartier Mendong où vivait l'enfant avec sa grand-mère. Elle constate que la petite Clara a de la fièvre, et entreprend alors de la référer à l'hôpital de district de Biyem- Assi. Seulement, dans la panique, la jeune femme a oublié son porte-monnaie. Elle tente vainement de l'expliquer au staff médical. Le message ne passe pas.
Pendant près de deux heures, l'enfant n'est pas toujours sous soins médicaux. La petite Clara commence à convulser. Alertés par les cris, le personnel admet enfin l'enfant aux soins, mais trop tard. La petite Clara a déjà avalé sa langue. Poche de sang et perfusion. Peine perdue. La petite Clara meurt 15 minutes après. Ses chances de suivie ont sérieusement été compromises par un hôpital gouvernemental qui a d'abord exigé l'argent avant toute prise en charge. Hélas !