Plusieurs hauts responsables du département d'État américain viennent de rentrer d'un déplacement, en Afrique de l'Ouest. Il s'agissait notamment d'évaluer les besoins des pays côtiers dans la lutte contre le terrorisme.
Face à la menace jihadiste en Afrique de l'Ouest, les Américains vont mettre la main à la poche. Non pas ponctuellement, mais sur le long terme. Objectif : aider la Côte d'Ivoire, le Togo et le Bénin « en raison des capacités de ces gouvernements qui n'ont jamais été confrontés à une telle menace », a indiqué, vendredi 8 avril, Michael Heath, secrétaire d'État en charge de la sous-région.
Pour lui, la menace sur ces trois pays est « bourgeonnante » et Washington évalue les outils dont ils ont besoin. « Le Nord de ces territoires a des ressources limitées. Nous voulons aider les gouvernements qui sont les plus intéressés par une approche globale et une bonne gouvernance », a indiqué Gregory LoGerfo, en charge du terrorisme au département d'État.
Ces propos viennent à la suite de l'annonce faite par Kamala Harris, en mars. Au Ghana, la vice-présidente américaine a promis 100 millions de dollars sur dix ans pour renforcer la résilience des régions côtières en Afrique de l'Ouest, une aide pas forcément centrée sur le militaire. Le département d'État insiste par exemple sur le besoin de renforcer l'arsenal juridique pour aider à distinguer réfugiés fuyant le Sahel et menaces sécuritaires.
C'est un soutien en tout cas qui n'est pas forcément étranger à la présence des paramilitaires russes de Wagner qui étendent leur influence. « Ils ne sont pas dans ces pays, mais ils profitent de l'instabilité partout où ils la trouvent », a indiqué Michael Heath.