Burkina Faso: Des «comités de veille et de développement» dans tous les villages

C'est un décret signé du président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré vendredi 7 avril, qui l'annonce. Ces nouvelles organisations civiles et apolitiques, remplacent les conseils villageois mis en place depuis 2006. Ils doivent promouvoir « l'action citoyenne » mais aussi de servir de relais à la politique du gouvernement, y compris en matière de sécurité.

À l'article 5 qui définit les attributions de ces nouveaux comités, la prérogative sécuritaire apparaît la première. Dans chaque secteur et village où ils seront installés, ils devront contribuer à la défense du territoire. Quelques semaines plus tôt, interrogé sur leur mise en oeuvre, le ministre burkinabè de l'Administration territoriale avait précisé qu'il ne s'agissait pas, pour ses membres, de porter des armes.

Le décret des autorités détaille les autres missions de ces structures : contribuer au vivre ensemble par des travaux d'intérêt commun, servir de relai aux projets de l'État, et veiller à une gouvernance saine, notamment contre la corruption.

Pour en faire partie, les habitants ne devront être ni faire partie des instances dirigeantes d'un parti politique, ni candidat à une élection, l'adhésion étant basée sur le bénévolat.

L'idée de création de ces comités avait été émise en décembre dernier lors d'une rencontre entre le capitaine Ibrahim Traoré et les organisations de la société civile. À l'époque, il s'agissait de mettre en place des cellules de vigilance et de veille, afin de contrer toute tentative de déstabilisation de la transition.

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