En République démocratique du Congo (RDC), les camps d'Adolphe Muzito et de Martin Fayulu, les deux co-présidents de la plateforme d'opposition Lamuka, s'opposent sur la gestion de cette coalition politique. « Nous considérons que le divorce est consommé au regard du comportement de Martin Fayulu », affirme Albert Mukulubundu, le porte-parole du parti d'Aldophe Muzito.
En République démocratique du Congo (RDC), « le divorce est consommé » au sein de la coalition Lamuka, selon le camp d'Adolphe Muzito. Depuis plusieurs mois, le fossé s'est creusé avec Martin Fayulu. Les deux hommes se partageaient jusque-là la présidence de la plateforme d'opposition qu'ils ont cofondée.
Mais le 31 mars, Martin Fayulu affirmait qu'Adolphe Muzito s'était lui-même retiré de la plate-forme. Lui dément et accuse son ex-allié de vouloir s'accaparer la coalition politique. Une accusation réitérée le 9 avril 2023, dans un communiqué, après la désignation par Martin Fayulu d'un nouveau coordonnateur - le professeur Mathieu Kalele - à la tête de Lamuka.
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Albert Mukulubundu, le porte-parole du Nouvel élan, le parti d'Aldophe Muzito, dénonce un acte de « rébellion ». « Nous considérons que le divorce est consommé au regard du comportement de Martin Fayulu, déclare-t-il au micro de Pauline Le Troquier. Il a organisé en violation des textes de Lamuka une passation de pouvoir à Mathieu Kalele qui n'est pas membre du présidium de Lamuka. C'est une faute grave qui énerve la convention de Lamuka et nous considérons, dès lors que Monsieur Fayulu a organisé une passation en rébellion. »
« Donc nous organisons le mardi 11 avril 2023 une cérémonie de passation de pouvoir à notre parti, le Nouvel Élan. Nous n'acceptons pas malheureusement ce genre de pratique et nous sommes respectueux des textes. Alors Martin Fayulu a posé ce genre d'actes. Nous ne faisons que lui rappeler son auto-exclusion ».