Le président Muhammadu Buhari a condamné ce samedi « l'extrême violence » à l'oeuvre dans la région de Benue, où les tensions entre agriculteurs et éleveurs sont particulièrement fortes.
Au moins 37 personnes ont été tuées vendredi dans l'attaque d'un camp de déplacés dans l'État de Benue. Les victimes sont des fermiers et leurs familles, qui avaient trouvé refuge dans une école primaire, après avoir été forcés d'abandonner leurs terres.
Les conflits qui opposent agriculteurs sédentaires et éleveurs nomades sont particulièrement sanglants dans cette région de l'est du Nigeria, bien que les causes de cette attaque restent obscures.
Mercredi, plus de 50 personnes ont perdu la vie dans l'attaque de la communauté d'Umogidi. Lundi, ce sont 47 habitants de la communauté d'Ikobi qui ont été tués.
Le gouverneur sortant, Samuel Ortom, a noté une recrudescence des attaques depuis les élections locales il y a trois semaines.
Le gouverneur élu, le père Hyacinth Alia, prêtre catholique, a lui aussi fait part de ses condoléances aux familles des victimes. Celles-ci dénoncent l'attentisme des agences de sécurité et du gouvernement fédéral, accusé d'avoir laissé la situation dégénérer depuis des années dans la région.