L'opposant sénégalais, Ousmane Sonko, a été condamné le 30 mars 2023, à deux mois de prison avec sursis. Également maire de Ziguinchor (Casamance), Ousmane Sonko - qui était représenté au procès à Dakar par ses avocats - est poursuivi pour diffamation à l'encontre du Chef de l'État et du gouvernement.
Le mis en cause garde tout de même ses droits civiques qui lui permettent de demeurer éligible à la prochaine présidentielle prévue le 25 février 2024.
La condamnation de la principale figure de l'opposition intervient donc à quelques mois de la présidentielle et dans un contexte tendu du fait de l'incertitude autour d'une éventuelle participation du Président Macky Sall qui briguerait ainsi un troisième mandat.
La cristallisation de la conjoncture politique vient également de ce que Ousmane Sonko accuse le pouvoir en place de vouloir l'écarter de la présidentielle, puisqu'il est aussi accusé de viol sur une masseuse...
Quelques heures plus tôt, Ousmane Sonko accusait sur son compte Twitter, la justice - que le Président Macky Sall aurait « quasiment réussi à asservir », selon lui - de l'affaiblir avant le procès en écartant l'un de ses principaux avocats...