Congo-Brazzaville: Diaspora - Les Congolais de France parlent du concept 'Héritage Congo'

La Rencontre parisienne du récit national congolais a témoigné, le 8 avril au 360 Paris Music Factor, du dynamisme des Ateliers citoyens du Congo (ACC) en faveur de la diversité, de la richesse intellectuelle et culturelle de la diaspora congolaise à l'étranger.

La première édition d'Héritage Congo, avec une présentation de Marvyne Loti Loutonadio, Ange Edith Madzou et Mavy Fiaz, a permis de parler du récit national congolais à travers les réussites et les profils qui contribuent à la considération de leur pays à l'étranger. Il y a tout lieu de constater une réelle mobilisation pour les multiples personnalités marquantes considérées dans le milieu de la communauté congolaise comme étant de vraies sources d'inspiration et de cohésion nationale.

Pour commencer, le mot d'usage de Marien Fauney Ngombé, président des ACC, puis, après la présentation poétique autour du mot "héritage" par Criss Niangouna, l'hommage à Franklin Boukaka de Ballou Kanta et l'immersion dans l'univers de Gabriel Kinsa, ces personnalités ont livré les résultats de leurs recherches, expériences et parcours au point de conquérir l'auditoire composé de Congolais et amis du Congo venus en nombre, ponctuels, bienveillants et enthousiastes, pour vivre en présentiel l'inventaire de ce que les prédécesseurs de la diaspora ont à leur léguer.

De la première table ronde "Comment les réalités sociales nourrissent nos imaginaires créatifs ?", avec des échanges entre Philippe N'Galla Ngoïe, Arian Samba, Anthony Mouyoungui, Françoise Ibovi et Yannick Ndouna ; en passant par "Des royaumes à la République : les grands acteurs" animée par Bruce Mateso, Philippe Moukoko et Jean-Aimé Dibakana ; en terminant par les intervenants Carlos Bilongo, Brice Arsène Mankou et Michel Rafa "Engagement citoyen : enjeux & perspectives", les participants et les organisateurs ont tous été unanimes : préserver "l'héritage Congo" nécessite de s'activer et de rejoindre une organisation communautaire solidaire structurée.

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Cette structuration passe d'abord par la valorisation, la réappropriation de l'histoire et de la culture congolaiseq, a rappelé Philippe Moukoko en introduisant le sujet portant sur "Des royaumes à la République".

De cette réappropriation identitaire à travers l'art et la culture se constituera "l'héritage Congo" tel que l'ont démontré Christian Kader Keita et Aurore Foukissa.

Dans leur entretien croisé, Adriana Talansi, Christ Legrand, Ikaelle Tati et Stella Osseby ont évoqué combien la créativité "made in Congo" contribue à cet héritage. "Le cinéma et le spectacle vivant" n'ont pas été en reste avec Rufin Mbou et Afouz Eyondo Regulate avec un zest d'humour de Weilfar Kaya.

Assurément, on peut considérer "Le Congo : terre d'inspiration et d'avenir" à en croire la thèse défendue par Gervais Loembe. Une thèse soutenue également par Armel Josselin Bachelor lors de son intervention sur le thème "La sapologie : art et industrie".

Dans cet héritage congolais, il a été question de "l'entrepreneuriat et prospective" avec les intervenants Yolaine Eleka, Dimitri M'Foumou-Titi et Chrysostome Nkoumbi-Samba. Une occasion pour les organisateurs de présenter le "Fonds solidaire de la diaspora" destiné à soutenir les femmes commerçantes dans l'économie informelle. Une économie qui souffre pour parvenir à l'accession aux crédits bancaires, selon les dires de Verlin Richard Beka Beka.

À propos de "L'engagement politique des diasporas", Rudy Kazi Matsika, élu à Saint-Germain-lès-Arpajon aux côtés de la journaliste Vanessa Nguema, et la députée de Seine-Saint-Denis, Nadège Abomangoli, ont expliqué que la plupart des Congolais possèdent la double nationalité. De ce fait, leur engagement politique devrait constituer une opportunité d'agir sans défiance tant dans leur pays d'accueil que dans le pays d'origine. En réalité, il s'inscrit plutôt dans la société civile et les institutions internationales et permet de créer des ponts visant à maximiser la co-construction ici et là-bas.

Les journalistes, dans leurs carrières et trajectoires de médias respectifs, se sont dits heureux de participer à cette rencontre. Pour préserver la flamme patriotique vive entre les Congolais de l'étranger et leur pays d'origine, Dominique Tchimbakala de TV5 Monde, Prince Bafouolo de RFI et Cyr Makosso de Ziana TV ont confié être prêts à relayer les informations des Congolaises et Congolais qui excellent chacun dans leur domaine.

« Pour l'amour du Congo qui nous lie et nous aidera à faire des choses encore plus grandes, donnons-nous le temps d'une réflexion encore plus large et approfondie et la force d'avancer bien plus loin encore ensemble », s'est félicité Marien Fauney Ngombé.

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