Au Gabon, le parquet de Libreville a fait un point d'étape de l'enquête ouverte après le naufrage le 9 mars dernier du bateau Esther Miracle qui a plongé le pays dans le deuil.
Au lendemain du naufrage, le parquet a auditionné 48 personnes. Vingt-et-une ont été inculpées pour homicide et blessures involontaires, omission de porter secours, faux et usage de faux et mise en danger de la vie d'autrui. Huit d'entre elles ont été incarcérées à la prison centrale de Libreville.
Selon une source proche du dossier, il s'agit notamment du directeur général de la Marine marchande, Fidèle Angoué Mba, et de son directeur de la flotte. Le commandant du navire, le patron de la société Royal Coast (propriétaire du bateau) et son chef d'agence de Libreville figureraient également parmi les huit détenus.
« L'enquête n'est pas close. Elle se poursuivra avec l'audition d'autres personnes les jours à venir », a averti le procureur de la République, André Patrick Roponat. La déclaration du parquet intervient après l'annonce officielle de la fin des recherches des disparus du navire qui a coulé le 9 mars dernier alors qu'il assurait de nuit la liaison entre Libreville et Port-Gentil. Le bilan officiel de cette catastrophe est de 30 morts, 7 disparus et 124 rescapés.