La diffusion d'images et des discours ont été jugés « inappropriés » par des parents d'élèves qui ont porté plainte.
Tout commence à la fin de l'année dernière, lorsque deux parents d'élèves du Groupe scolaire unifié Honoré de Balzac de Kénitra, une ville à une cinquantaine de kilomètre au nord de Rabat, alertent la direction de l'établissement concernant les propos d'une enseignante, tenus en classe devant des élèves de 7 à 9 ans.
Selon eux, l'enseignante aurait notamment diffusé des images d'hommes embrassant d'autres hommes lors d'une prise de parole sur l'homosexualité, mais elle aurait aussi évoqué l'Iran, le prophète et l'islam en général.
Devant l'absence de réaction satisfaisante de l'établissement, les parents ont alors décidé de porter plainte, fin février. Contacté par RFI, leur avocat Me Abderahim Jamai explique que « l'apologie de l'homosexualité » n'a « en aucun cas sa place dans une école » d'autant plus face à « d'aussi jeunes enfants ».
En réaction et sans attendre la fin de la procédure judiciaire, l'Agence pour les établissements français à l'étranger a décidé de suspendre de ses fonctions l'enseignante, pour « manquement grave dans sa posture professionnelle et ses pratiques pédagogiques ».
Une affaire dont les diplomates français se seraient bien passés alors que les relations sont toujours compliquées entre Paris et Rabat sur fond de désaccords de politique régionale.