Un train de la compagnie Sitarail transportant des produits pharmaceutiques a déraillé, samedi 10 avril, à Kan, près de Bouaké, faisant un blessé. Cet accident met en lumière l'urgence de l'entretien des infrastructures ferroviaires.
Dans un communiqué, la Société internationale de transport africain par rail (Sitarail) précise que l'accident a fait un seul blessé. Le déraillement survenu samedi a surtout causé des dégâts matériels avec 22 wagons endommagés et 100 mètres de rail abîmés. La Sitarail a annoncé la suspension « momentanée » de ses connections. À cause de l'insécurité au Burkina Faso depuis 2020, ce train transporte uniquement des marchandises entre les deux pays.
À qui la faute ? Cet accident était-il prévisible ?
« Les déraillements sont récurrents, ils sont liés à la vétusté des rails », déplore une source proche du dossier. Cet incident montre à quel point « une rénovation complète de cette ligne est urgente », poursuit cette source.
Depuis plus d'un an, les autorités ivoiriennes réfléchissent à un plan de réhabilitation pour assurer une desserte plus rapide du fret mais l'opération s'avère coûteuse. Elle coûterait plus de 50 milliards de FCFA, selon certaines estimations.
L'arrêt « momentané » annoncé par la société Sitarail pourrait, dans l'immédiat, avoir un impact important car en effet, en temps normal, ce sont six trains qui relient chaque jour Ouaga à Abidjan.
En moyenne, un million de tonnes de marchandises sont transportées chaque année sur cette liaison ferroviaire. Il s'agit essentiellement de produits pétroliers. Créé en 1904, ce service s'étend sur 1 200 km.