En Côte d'Ivoire, le gouvernement a annoncé, hier, lundi 10 avril au soir, la suspension de la hausse des tarifs des données mobiles. Depuis le 7 avril, les trois opérateurs de téléphonie, qui dominent le marché, avaient décidé de diminuer le volume de data des paquets 4G, tout en augmentant leur prix.
La mesure a soulevé une fronde contre les opérateurs, menée notamment par un député, qui a appelé à plusieurs mouvements de boycott des consommateurs. Une pétition a recueilli près de 45 800 signatures. Mais le gouvernement, qui assure aussi tenir compte des ménages, relance les discussions entre les acteurs du secteur pour trouver une solution. Voici le verbatim de cette annonce, prononcée hier soir dans le journal télévisé de la RTI.
Amadou Coulibaly, le ministre ivoirien de la Communication, campe d'abord le décor, en rappelant le contexte marqué par « une rude concurrence », qui s'est traduite par « une chasse aux avantages » : pour conserver leurs clients, explique-t-il, chaque opérateur de téléphonie multiplie les offres promotionnelles, dépassant même les normes édictées par le régulateur, l'ARTCI.
Résultat : le secteur connaît une forme de « désordre », selon le ministre. Des discussions sont engagées il y a un an entre tous les acteurs de cette filière, avec une proposition du régulateur pour appliquer une hausse des tarifs. Au lendemain d'une mobilisation des consommateurs ces derniers jours, l'ARTCI invoque un « vice de forme » pour éviter une hausse des tarifs des données mobiles, indique le porte-parole du gouvernement.
Les discussions doivent donc reprendre entre tous les acteurs concernés, avec un paramètre en tête : « Trouver un équilibre » pour le secteur de la téléphonie, qui connaît une « tendance baissière » tout en « prenant compte des intérêts des Ivoiriens », résume le ministre de la Communication.