Les fêtes pascales renouent avec les traditions familiales. Les sorties en famille, entre amis ont été très prisées.
Les sites touristiques ont été noirs de monde, le lundi de Pâques. Beaucoup ont choisi de s'évader pour briser la routine du quotidien ou pour faire plaisir à leurs proches. Les visiteurs se bousculaient pour accéder aux geysers d'Analavory, à la Chute de La Lily ou à l'îlot de la Vierge à Ampefy. Des personnes allaient encore vers la direction de ces sites, en fin d'après-midi, tandis que d'autres prenaient le chemin du retour, peu satisfaitq, face à la forte affluence des gens. «Nous n'avons même pas pu nous baigner dans les geysers.», regrettait Jean Marc Andrianomenjanahary, un père de famille à Ampitatafika.
Dans la ville d'Antananarivo, de longues files d'attente se formaient devant les entrées du parc botanique et zoologique de Tsimbazaza, du parc botanique d'Ambohijatovo et du jardin d'Anosy. Il a fallu ouvrir trois portails à Tsimbazaza pour faciliter l'accès aux milliers de visiteurs. Les responsables du jardin d'Ambohijatovo ont décidé de rendre gratuit l'accès au parc, l'après-midi, après avoir exigé un ticket de 500 ariary à tous les visiteurs, le matin. Certains n'ont même pas pu étaler leur nappe pour pique-niquer. Les places ont été toutes occupées.
Des éléments de force de l'ordre et des agents de sécurité ont assuré la sécurisation des lieux, pour éviter que les visiteurs ne détruisent le jardin, comme cela a été le cas à Ambohijatovo, l'an dernier. Les lieux de détente à l'extérieur d'Antananarivo, comme à Imerinkasina, au Bypass, à Ambatofotsy, à Imerintsiatosika, à Talata Volonondry, ainsi que les centres de loisir ont, également, attiré la foule. Le lundi de Pâques a été une occasion pour oublier, le temps d'un instant, les problèmes du quotidien : l'inflation, les embouteillages, le mauvais état des routes, le chômage, l'insécurité... «Je me sens vraiment apaisé, ici, avec ce havre de verdure.
Les enfants y trouvent, aussi, leur plaisir avec cette aire de jeu.», lance Sitraka, une mère de famille qui vit à Anosizato, rencontrée au jardin d'Ambohijatovo. Mais la réalité les a vite rattrapés, à la fin de la journée. Il leur a fallu patienter des heures dans des embouteillages, à l'entrée de la ville d'Antananarivo. Vers 20 heures, des véhicules ont été encore bloqués sur les routes nationales (RN) 2, 7 et 1, car le mauvais état de la route a accentué les embouteillages. Le retour à la maison a été encore plus difficile pour ceux qui n'étaient pas véhiculés. Très peu de transport en commun ont assuré le service. Beaucoup sont rentrés à pied.