Congo-Brazzaville: Hausse des prix du carburant - Un meilleur suivi des mesures de soutien exigé du gouvernement

Près de trois mois après l'augmentation des prix du carburant à la pompe (5%), certaines mesures du gouvernement visant à amortir l'impact économique ne sont toujours pas appliquées.

Les conducteurs des produits agro-pastoraux et halieutiques, par exemple, continuent de payer les péages..., a déploré l'Observatoire congolais des droits des consommateurs (O2CD).

Pour tenter de réduire l'impact de la hausse du prix du carburant sur le panier de la ménagère, le gouvernement avait renouvelé certaines mesures du plan de résilience, notamment l'exonération de la parafiscalité pour les grossistes des produits vivriers, des frais de péage pour les véhicules des produits alimentaires. Les autorités avaient aussi décidé de réduire la patente de 50%, de suspendre le paiement de la taxe de roulage et du paiement des autorisations de transport en faveur des taxis et bus.

Le secrétaire exécutif de l'O2CD, Mermans Babounga, a appelé l'État a plus d'ardeur dans le suivi de ses mesures en faveur de la population. « Les véhicules transportant les produits agro-pastoraux et halieutiques ne sont toujours pas exonérés de payer les frais de passage dans les péages, la parafiscalité continuent de frapper les grossistes qui collectent les produits vivriers dans les bassins de production(...) Dans ces conditions, il sera difficile de réduire les déficits budgétaires tant souhaités et de regarnir le panier de la ménagère », a constaté Mermans Babounga, le secrétaire exécutif de l'O2CD.

%

Le plaidoyer de cet acteur de la société civile congolaise intervient quelques jours après la présentation, le 4 avril, à Brazzaville, du rapport à mi-parcours de l'étude sur « L'impact de la réduction des subventions des produits pétroliers sur l'Economie congolaise ». Le rapport, a regretté l'O2CD, n'a pas abordé l'impact des mesures de soutien décidées par le gouvernement suite à l'augmentation des prix du carburant à la pompe.

Mermans Babounga a suggéré aux autorités d'associer les associations des consommateurs dans l'élaboration de ce genre de rapport, depuis l'élaboration des termes de référence afin de partager leur point de vue sur les objectifs assignés à une étude. « L'Observatoire a mené une enquête sur les prix des produits de grande consommation dans les grandes villes du Congo. Tous ces éléments donnent à penser que les mesures de soutien à l'augmentation de 5% du prix du carburant à la pompe n'ont pas encore produit les effets attendus par les ménages congolais », a-t- il ajouté.

Rappelons que le rapport à mi-parcours souligne le poids des subventions des produits pétroliers sur les finances de l'État et que la réduction de celles-ci contribuera à limiter le déficit budgétaire. Il propose la mise en place d'un mécanisme de fixation des prix des produits pétroliers participatif, c'est-à-dire incluant les corporations des transporteurs, les associations des consommateurs ainsi que les principaux acteurs de l'aval pétrolier, etc.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.