Congo-Kinshasa: Lamuka - Fayulu passe le fanion à Matthieu Kalele ka-Bila

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"Nous continuons d'exiger l'organisation des élections transparentes, impartiales et apaisées. Pour cela, nous avons besoin d'un fichier électoral crédible, qui reflète la démographie de la population congolaise dans les 26 provinces du pays.

Il est donc urgent, à ce stade pour la CENI de poster dans son site le nombre et les noms d'enrôlés par circonscription et par province pour permettre un contrôle citoyen. Il est aussi urgent que toutes les parties prenantes au processus électoral se rencontrent pour convenir des règles du jeu qui vont nous conduire aux élections crédibles et apaisées.

Nous rappelons enfin, que la Constitution de notre pays ne connaît pas de concept : glissement de mandat. Par conséquent, Monsieur Tshisekedi doit partir le 23 janvier 2024 à minuit. Et, il ne sera nullement question d'un gouvernement de transition pour partager le pouvoir", rappelle Martin Fayulu, dans son mot de circonstance prononcé à l'occasion de la passation des pouvoirs au Professeur Matthieu Kalele ka-Bila, le 8 avril dernier, à la tête de Lamuka.

Mot de circonstance à l'occasion de la passation des pouvoirs du 08 avril 2023 Mesdames et Messieurs,

Il y a quelques années lorsque nous disions que notre pays était en danger de balkanisation, certains compatriotes nous répondaient que ce danger n'existait que dans notre tête. Aujourd'hui, les choses sont un peu plus claires et tout le monde réalise, en fait, que ce n'était pas une vue de l'esprit. La menace est réelle. Ironie de l'Histoire, tout porte à croire que c'est M. Félix Tshisekedi, qui n'a jamais été élu par le peuple congolais, qui a été choisi pour matérialiser ce plan de balkanisation de notre pays par le truchement du déploiement des troupes de East Africa Community (EAC) dans les provinces du Grand Kivu et de l'Ituri. Pour vous en rendre compte, voici la chronologie des faits :

  • En mai 2012, dans le but d'achever le plan de balkanisation de la RDC qu'ils avaient commencé sous le RCD en 1998 et le CNDP en 2004, le Rwanda et l'Ouganda ont lancé une nième guerre d'agression contre notre pays sous le couvert du M23/1. Après s'être emparé de Bunagana le 6 juillet 2012, les agresseurs ont organisé, par l'entremise de la CIRGL, un simulacre de pourparlers à Kampala du 7 au 8 août 2012 au cours desquels ils ont annoncé pour la première fois l'idée de déployer "une force internationale neutre" dans la partie est de notre pays. Conscients de l'agenda de balkanisation derrière cette pseudo force neutre, les Congolais s'y ont farouchement opposé, malgré l'invasion de Goma par les agresseurs le 20 novembre 2012.

En réponse à la mobilisation nationale tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays, les efforts conjugués des FARDC et de la Brigade d'Intervention des Nations-Unies combinés avec les sanctions internationales contre le Rwanda ont permis de mettre en déroute cette agression. Curieusement, investi comme nouveau porteur interne de ce plan funeste de balkanisation grâce au pouvoir volé, Monsieur Félix Tshisekedi a repris les démarches en vue de l'opérationnalisation du schéma avorté de déploiement d'une "force internationale neutre".

D'où, les réunions du 24/25 octobre 2019 à Goma des représentants militaires de la RDC, du Rwanda, du Burundi et de l'Ouganda. Simultanément, ses délégués ont signé le 28 octobre 2019 à Kigali, sous la médiation du gouvernement rwandais, une feuille de route en vue de l'amnistie ainsi que de l'intégration militaire et politique des combattants du M23/1 basés au Rwanda. 2. 7 et 8 août 2012 : Sommet de la CIRGL (Conférence Internationale des pays des Grands Lacs) à Kampala, à l'issue duquel Messieurs Museveni, Kagame, Kikwete et Kabila confient aux ministres de la défense des pays membres la charge de déterminer les modalités de la mise en place du déploiement d'une "Force internationale neutre" dans la partie Est de notre pays, en proie à l'agression du Rwanda et de l'Ouganda via le M23/1. 2 Idée fortement rejetée par l'ensemble du peuple congolais, malgré l'invasion de la ville Goma par le M23/RDF (Mouvement du 23 mars/Rwanda Defense Forces) le 20 novembre 2012.

3. 24 et 25 octobre 2019 : Réunion à Goma des représentants militaires du Rwanda, Burundi, Ouganda, Tanzanie et RDC pour discuter de la mise en place d'un état-major intégré devant opérer à l'est de la RDC. Le tollé provoqué dans l'opinion publique congolaise, suite à la fuite du plan de cet état-major intégré, a contraint Monsieur Felix Tshisekedi à surseoir à l'exécution de ce projet macabre.

4. Octobre 2020 : Début d'un séjour prolongé et secret à Kinshasa d'une délégation du M23. Selon une correspondance datée du 12 février 2021, de l'ancien vice-ministre de l'intérieur, M. Gilbert Kakonde, le gouvernement de M. Tshisekedi aurait convenu avec le M23 d'une feuille de route d'une durée de 9 mois. Comment ne pas relever la coïncidence entre la fin de ce délai et le début des offensives d'agression du Rwanda et de l'Ouganda sous M23/2 en novembre 2021 ?

5. 13 décembre 2021 : Signature à Kigali d'un mémorandum d'entente, entre le commissaire général de la PNC et celui de la police rwandaise, en vue du déploiement à Goma d'une unité de la police rwandaise. Ce projet a été mis en échec grâce à la manifestation populaire du 20 décembre 2021 à Goma au cours de laquelle 4 compatriotes ont été lâchement abattus.

6. Mars 2022 : Adhésion précipitée et en catimini à l'EAC.

7. 13 juin 2022 : Prise de Bunagana par le M23/RDF avec la complicité de l'Ouganda.

8. 20 juin 2022 : Décision du déploiement d'une force régionale de l'EAC à l'est de la RDC ; c'est-à-dire matérialisation du plan "force internationale neutre" de 2012 et de "l'étatmajor intégré de 2019.

9. Novembre 2022 au 03 avril 2023 : Déploiement des contingents kenyans, burundais, ougandais et sud-soudanais dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo, et Masisi avec interdiction au FARDC d'y mettre leurs pieds. Inacceptable !

10. Placé sous un état de siège inutile depuis le 6 mai 2021, avec les autres territoires du NordKivu et de l'Ituri, ces territoires sont supposés être sous l'administration des autorités militaires de la RDC. Qu'est-ce qui justifie, à la fois le maintien de l'état de siège au Nord-Kivu et en même temps l'interdiction des FARDC d'accéder à une partie de la province ?

Pour mémoire, la chronologie de l'abandon répétitif des agglomérations congolaises aux mains du Rwanda et de l'Ouganda se présente de la manière suivante :

- 13 juin 2022 : Prise de Bunagana et autres localités du groupement de Jomba dans le territoire de Rutshuru ;

- Fin octobre 2022 : Extension de l'agression à d'autres groupements de la chefferie de Bwisha et communes rurales du territoire de Rutshuru telles que Rutshuru centre, Kiwanja, Rubare et Rumangabo ;

- Novembre 2022 : Occupation de la commune de Kibumba et du groupement Buhumba dans le territoire de Nyiragongo. Extension de l'occupation dans les agglomérations de Tongo, Bambo et Kishishe dans la chefferie de Bwito, territoire de Rutshuru ;

- Janvier - février 2023 : Occupation de Kitchanga, Mweso, Kilolirwe, Mushaki Dans un silence ahurissant, traduisant l'incompétence et l'irresponsabilité du régime de Monsieur Félix Tshisekedi, le carnage de nos compatriotes continue sans arrêt dans les territoires de Béni au Nord-Kivu et d'Irumu en Ituri.

Nous pouvons rappeler les derniers cas de massacres en date : - Hier, le 7 avril 2023, à Mungamba centre, dans la chefferie de Walese-Vukutu, territoire d'Irumu, 4 civils ont été tués et plusieurs sont portés disparus ;

- Du 3 au 4 avril 2023, dans les champs périphériques de Mungamba centre, on a connu un massacre à grande échelle, 31 corps ont été retrouvés et de dizaines de disparus ;

- A la même date, à Komanda dans la chefferie de Basili, territoire d'Irumu, 7 civils ont été décapités dont un jeune du mouvement citoyen La Lucha, section Oicha, Léon Mukinga Alimasi ; agé seulement de 24 ans.

- Du 9 au 23 mars, dans plusieurs agglomérations de la chefferie de Bashu dans le territoire de Béni (Kirindera, Mabuku, Kavasewa, Vuhovi, Mukondi...), au moins 123 civils tués et plusieurs centres d'enrôlement fermés à ce jour. Ajouter à cette énumération non-exhaustive les tueries qui se passent dans le Maï-Ndombe, à Kwamouth, dans le Kwilu à Bagata, dans le Grand Katanga et à l'est de Kinshasa (Maluku), on peut aisément conclure que Monsieur Félix Tshisekedi exécute à merveille le plan de déstabilisation de notre pays.

Rappelez-vous que le 13 janvier 2020, je vous avais dit que si Monsieur Kabila a réalisé le projet de Balkanisation à 55%, Monsieur Félix l'avait avancé à 75% et aujourd'hui, nous pouvons dire qu'il est à 90%.

Ça s'appelle : la haute trahison ! C'est donc un impératif pour le peuple congolais de chasser l'usurpateur du pouvoir. Etant donné qu'il n'est pas redevable vis-à-vis du peuple qui ne l'a pas élu, il cherche à tout prix à satisfaire ses mentors.

Toutes les élucubrations de Monsieur Tshisekedi par rapport à Monsieur Kagame que vous observez depuis un certain temps, sont des subterfuges pour distraire le peuple Congolais afin de permettre à Monsieur Kadima et sa CENI de ficeler la fraude électorale pour décembre 2023.

LAMUKA est vigilant et demande à toutes les Congolaises et à tous les Congolais de demeurer vigilants.

Nous continuons d'exiger l'organisation des élections transparentes, impartiales et apaisées. Pour cela, nous avons besoin d'un fichier électoral crédible, qui reflète la démographie de la population congolaise dans les 26 provinces du pays. Il est donc urgent, à ce stade pour la CENI de poster dans son site le nombre et les noms d'enrôlés par circonscription et par province pour permettre un contrôle citoyen. Il est aussi urgent que toutes les parties prenantes au processus électoral se rencontrent pour convenir des règles du jeu qui vont nous conduire aux élections crédibles et apaisées.

Nous rappelons enfin, que la Constitution de notre pays ne connaît pas de concept : glissement de mandat. Par conséquent, Monsieur Tshisekedi doit partir le 23 janvier 2024 à minuit.

Et, il ne sera nullement question d'un gouvernement de transition pour partager le pouvoir.

Que Dieu bénisse le Congo et son vaillant peuple.

Fait à Kinshasa, le 08 avril 2023

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