Le porte-parole du gouvernement de RDC a défendu ce dernier suite à la polémique sur la proposition de loi sur la « congolité », portée par un député de la majorité, et qui veut interdire l'accès aux fonctions de président et autres fonctions régaliennes aux Congolais ayant un parent étranger. « Ce n'est pas une stratégie du gouvernement », affirme Patrick Muyaya.
En République démocratique du Congo (RDC), le gouvernement répond à la polémique sur la proposition de loi autour de la « congolité ». Le texte, porté par un député de la majorité, interdit l'accès aux fonctions de président de la République et autres fonctions régaliennes aux Congolais ayant un parent étranger. Une proposition dénoncée par l'opposition et la société civile.
Le 9 avril, le cardinal Ambongo y est aussi allé de ses critiques contre cette loi. Réponse du gouvernement ce 10 avril, par la voix de son porte-parole. Patrick Muyaya a dénoncé ces réactions alors qu'il ne s'agit que d'un exercice démocratique. Le ministre de la Communication indique néanmoins que le gouvernement n'est aucunement lié à cette initiative qui pourrait ne pas aboutir.
« Sur ces sujets, le point de vue du président de la République est bien connu »
« Ici ce n'est pas une stratégie du gouvernement, portée par le gouvernement, pour dire qu'on va adopter cette loi, martèle-t-il au micro de Pascal Mulegwa. C'est une loi qui est portée par un individu qui a utilisé de son droit démocratique. Les gens aujourd'hui, qui donnent encore plus de poids à une initiative - à mon avis, qui ne devrait pas faire l'objet de l'attention telle que cela fait aujourd'hui - il y a un dessein politique derrière. Parce qu'on veut clairement se victimiser et [...] susciter des réactions qui soient hostiles ou qui viennent se rabattre sur le gouvernement, qui en réalité n'a rien à voir. »
Patrick Muyaya poursuit : « L'agenda de l'Assemblée nationale est particulièrement chargé. Et si on ne l'alignait pas, d'ici la fin de la cession, que diriez-vous ? Je me réserve d'ailleurs de rappeler à ces sujets le point de vue du président de la République, qui est bien connu. Et lorsque nous parlons par exemple du processus électoral, le président a rappelé qu'il s'assurait que tous les Congolais puissent avoir le droit de participer. Vous ne pouvez pas priver un député de l'idée de dire : "Voilà, c'est peut-être l'occasion de vider ça une bonne fois pour toutes." Qui vous dit que l'Assemblée nationale va l'adopter ? »