Ce 10 avril 2023, Électricité de Guinée (EDG), le fournisseur public du pays, s'est défendue face à la grogne qui monte depuis plusieurs semaines dans plus grandes villes. Le directeur général d'EDG, Laye Sékou Camara, a notamment affirmé qu'il n'y a pas de délestage mais des coupures pour travaux à Conakry et a invité les Guinéens à être patients, le réseau étant en cours d'amélioration.
Depuis plusieurs semaines, la grogne monte en Guinée face aux coupures d'électricité. Des manifestations violentes ont éclaté notamment à Kankan et Conakry. Ce 10 avril 2023, au siège du fournisseur public, Électricité de Guinée (EDG), le directeur général de l'entreprise a fait une longue mise au point. Lors d'une conférence de presse, Laye Sékou Camara a tenté de rétablir la communication et d'apaiser les esprits.
À Conakry, on ne doit plus dire le mot « délestage », selon EDG ! « Le délestage se fait quand on a un manque de production, mais on a de la production, donc on ne déleste personne. » Il y a bien des coupures d'électricité, mais celles-ci sont inévitables, assure Laye Sékou Camara, le DG d'Électricité de Guinée : « Il faut que les gens comprennent que, oui, il y a des coupures, mais ce sont des coupures pour travaux. »
EDG affirme vouloir améliorer sa gestion des pannes
Le réseau de distribution est en mauvais état et nécessite des interventions. « On a des contrats avec des entreprises. On a exigé un certain délai pour terminer les travaux avant la saison d'hivernage. Donc ces entreprises-là, aujourd'hui, travaillent durement et nous font des demandes de coupures chaque jour, pour pouvoir vraiment finir le boulot. Donc ce qui occasionne aujourd'hui les coupures dans certains quartiers ».
EDG tente aussi d'améliorer sa gestion des pannes. « Nous essayons de réduire les temps de réponse, parce que c'est le plus important. C'est pourquoi aujourd'hui on a fait une demande expresse au gouvernement, qui a mis des moyens à notre disposition, en nous donnant des véhicules de dépannage. » Cinquante véhicules neufs, reçus il y a un mois.
La situation est plus difficile à l'intérieur du pays, reconnaît Laye Sékou Camara. À Labé et Kankan, des groupes supplémentaires viennent d'être acheminés pour augmenter la production, mais le salut de ces deux villes viendra de la connexion au réseau domestique et de l'interconnexion avec les pays voisins. Il faudra encore du temps, plusieurs mois, assure le patron d'EDG.