Le divorce est totalement consommé entre Martin Fayulu et Adolphe Muzito. Les deux opposants se disputent la gestion de la plateforme d'opposition Lamuka. Le camp Muzito ne reconnaît pas le protégé de Martin Fayulu que celui-ci a projeté à la tête de Lamuka.
Martin Fayulu considère qu'Adolphe Muzito et son parti Le Nouvel Élan se sont auto-exclus de la plateforme. Il a d'ailleurs organisé le week-end dernier une passation de pouvoir permettant de remettre la coordination tournante de Lamuka à Matthieu Kalele, un opposant qualifié par le camp Muzito de proche de l'ancien candidat à la dernière présidentielle. Acte que le parti de Muzito considère comme une rébellion car, selon Nouvel Élan, la cooptation de Mathieu Kalele a été faite de manière irrégulière et frauduleuse. Le parti d'Adolphe Muzito considère donc la passation du pouvoir entre Martin Fayulu et Mathieu Kalele comme sans effet. Et accuse l'ancien candidat à la présidentielle de vouloir s'accaparer Lamuka.
« Il vient de sceller ce divorce, assène Blanchard Mongomba, secrétaire général de Nouvel Élan. Il vient de confirmer cela en violant le principe édicté par la convention de Lamuka en plaçant son ami le professeur Kalele à la tête de Lamuka de manière illégale. Il a franchi le Rubicon. C'est fini ! Le divorce est consommé. Nous allons continuer la lutte de la résistance au sein de Lamuka. »
Même s'il revendique aujourd'hui la gestion exclusive de Lamuka, Adolphe Muzito ne compte pas se présenter à la présidentielle au nom de cette plateforme. Nouvel Élan dit considérer Lamuka comme une alliance pour la résistance et la pression populaire sur les dirigeants. De son côté, le parti Ecide de Martin Fayulu maintient sa position et s'en tient à la coordination assurée par Matthieu Kalele et promet que le candidat à la dernière présidentielle, reprendra la tête de la plateforme dans six mois.