Dakar — Le Rassemblement des entreprises du secteur des tics (RESTIC) a appelé, mardi, l'Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) à aider à trouver dans l'urgence une solution à l'amiable dans le différend opposant l'Association des clients et sociétaires des institutions financières (ACSIF) et l'opérateur Orange.
"Le rassemblement des entreprises du secteur des tics (RESTIC) invite l'autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) à créer dans l'urgence les conditions d'une solution à l'amiable entre l'association des clients et sociétaires des institutions financières (ACSIF) et l'opérateur Orange", indique un communiqué parvenu à l'APS.
Le RESTIC considère les clients et sociétaires des institutions financières comme des "acteurs majeurs de l'écosystème du numérique et du digital avec le transfert d'argent et les multiservices, donc des TPE (très petite entreprise) qui sont dans les services à valeur ajoutée [SVA]". Il estime qu'il est dès lors nécessaire d"'élargir urgemment l'Acsif à la catégorie de fournisseur de SVA avec [l'] offre hybride télécoms et finance".
Rappelant que le secteur des services représente plus de 55% du PIB du Sénégal, il encourage ainsi "les opérateurs à calibrer leur offre pour les TPE qui sont des unités économiques essentielles dans les rues, quartiers, marchés et boulevards et lubrifient les circuits financiers et commerciaux qui caractérisent nos économies informelles".
Le RESTIC préconise une tarification spécifique et la facturation en fonction de l'emplacement, qui sont des options avantageuses pour les clients, les membres de l'Acsif et les TPE dans les SVA.
Il appelle l'ARTP "à revoir toute la régulation sur les services financiers via les canaux numériques pour accompagner et encourager les vocations entrepreneuriales rendues possibles par la forte pénétration de l'internet au Sénégal (...)".
"Au Sénégal, rien que les transferts effectués dans les circuits formels sont chiffrés à plus de 1390.4 milliards de francs CFA en 2022, soit 12.3% du PIB. Dans ce flux, l'Acsif y contribue pour au moins 400 milliards, c'est donc des acteurs incontournables qu'il faut encadrer", recommande le RESTIC.