Comores: Des hauts cadres de l'administration impliqués dans une «pyramide de Ponzi»

Le Palais de justice de Moroni, aux Comores.

Nazra Saïd Hassani, ex-employée de Huawei, accusée d'une escroquerie de type Ponzi aux préjudices chiffrés à un peu plus de 5 millions d'euros, selon certaines sources, a été arrêtée à Madagascar après avoir tenté de fuir la justice comorienne. Plusieurs personnes impliquées dans cette affaire ont également été arrêtées, et l'enquête est toujours en cours.

Mardi, après plusieurs jours de garde à vue, 18 personnes arrêtées ont été libérées, mais elles ne sont pas encore tirées d'affaire. Le ministre de la Justice, Djaé Ahamada Chanfi, a confirmé que leur libération ne signifiait pas qu'elles n'étaient pas impliquées dans cette affaire. L'enquête se poursuit et d'autres arrestations sont à prévoir, selon le ministre.

Mais peu à peu, le pays découvre le profil des personnes impliquées, notamment des hauts cadres de l'opérateur téléphonique national, Comores Télécom, ainsi que des responsables de l'administration générale des impôts et du domaine, dont le receveur central.

Certains d'entre eux ont avoué aux gendarmes avoir détourné des fonds de leur employeur pour financer leurs investissements dans cette escroquerie.

Le procureur de la République, Ali Mohamed Djounaid, parle d'une enquête complexe et longue avec des ramifications qui impliquent des services publics et des entités privées. Nazra Saïd Hassani, accusée d'escroquerie présumée, est actuellement en détention préventive à la maison d'arrêt, mais à l'écart des autres détenus, notamment pour sa propre sécurité.

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