Les travaux du comité de pilotage du Projet d'accélération de la transformation numérique (PATN) ont été lancés le 11 avril, à Brazzaville, par le ministre des Postes, des Télécommunications et de l'Économie numérique, Léon Juste Ibombo. Parmi les priorités de cette année figurent la couverture internet des localités enclavées, notamment du département de la Likouala, et la digitalisation des services publics.
La session inaugurale du comité de pilotage (Copil) du PATN a adopté le plan de travail 2023 axé sur les activités de connectivité des zones blanches, principalement les localités enclavées de la Likouala, des universités Marien-Ngouabi et Denis-Sassou-N'Guesso, ainsi que de certains bâtiments administratifs. Le projet devra aussi favoriser la modernisation de l'état civil et du système d'identité numérique inclusif en République du Congo.
L'une des principales résolutions de ce premier Copil est l'adoption de l'enveloppe de 13,995 milliards FCFA au titre du budget de l'année en cours. Dans cette enveloppe, un montant de 3,297 milliards FCFA pour la composante 1 dédiée au renforcement du cadre favorable à l'accélération de la transformation numérique ; une enveloppe de 5,720 milliards FCFA attribuée au développement de la connectivité au haut débit et l'inclusion numérique ; 3,737 milliards FCFA pour l'amélioration de la prestation et l'accès aux services numériques centrés sur les personnes ; 1, 240 milliard FCFA en vue de la gestion du projet.
Ce nouveau projet vise la transformation numérique du pays, a insisté Léon Juste Ibombo, en mettant l'accent sur la prestation de services publics numériques. Prévu pour cinq ans, le PATN a bénéficié d'un financement de près de 90 milliards FCFA, soit de 100 millions de dollars (60 milliards FCFA) de la Banque mondiale et de 45 millions d'euros (29,4 milliards) de l'Union européenne ainsi que de la Banque européenne d'investissement.
Les principaux bénéficiaires sont, en effet, les personnes vivant dans les zones peu desservies par les services publics, les communautés vulnérables telles que les handicapés, les femmes, les jeunes. « Le projet peut se targuer de financer la création d'un intranet gouvernemental sécurisé ; d'un portail unique pour les services en ligne aux citoyens ; de multiples systèmes d'information pour mieux gérer les services aux citoyens. Le projet a également inscrit en bonne place les formations aux compétences numériques dédiées aux agents publics, aux instituts de formation formels et informels, aux incubateurs locaux... », a indiqué le ministre de tutelle.
Le projet numérique figure au nombre des priorités du Plan national de développement 2022-2026, de même que de la stratégie « Vision Congo digital 2030 » du pays. Celui-ci est doté des structures de mise assez représentatives, a soutenu son coordonnateur national, Seck Manouangui, citant le Copil chargé d'examiner les activités essentielles initiées par l'unité de coordination du projet, du comité technique et de l'unité de gestion.
Mais cette équipe sera sollicitée sous peu pour l'élaboration du Plan annuel de passation de marché, a rappelé le président du Copil, Sosthène Likouka. Il a, enfin, exhorté les responsables de gestion du projet à plus de vigilance afin « de gagner la confiance des partenaires de la Banque mondiale ».
