Congo-Kinshasa: Cybersécurité - Impliquer les initiatives privées

Soucieux d'accroître les efforts dans la lutte contre la cybercriminalité, le Congo a investi dans la formation des entités étatiques et l'adoption des lois. Cependant, beaucoup reste à faire pour impliquer davantage les acteurs privés dans la problématique.

Au cours de ces dernières années, le Congo a renforcé son cadre légal en matière de lutte contre la cybercriminalité pour protéger ses infrastructures essentielles telles que les télécommunications, les systèmes de paiement électronique et l'approvisionnement en électricité et autres services publics. De nouvelles dispositions ont été prises en vue de mieux sécuriser les données privées, les enfants contre les images pornographiques.

Plusieurs lois ont été adoptées parmi lesquelles le projet de loi relatif à la cybersécurité et celui portant sur la lutte contre la cybercriminalité. S'agissant du projet de loi relatif à la cybersécurité, il reconnaît l'importance des infrastructures essentielles de l'information pour le pays et identifie les risques auxquels est confronté l'usage des nouvelles technologies. Pour ce qui est du projet de loi portant sur la lutte contre la cybercriminalité, il condamne et punit, entre autres, l'abus de dispositifs et de l'association de malfaiteurs informatiques, la pornographie infantile, la xénophobie par le biais d'un système d'information, la violation des normes relatives à la publicité par voie électronique, à la prospection directe, à la cryptologie.

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Outre ces différentes actions prises par le Congo, plusieurs initiatives privées se sont multipliées en vue de faire face à ladite problématique, à l'instar de Benoît Grunemwald, expert cybersécurité chez ESET France et Afrique francophone. Dans une analyse, celui-ci s'est exprimé sur les défis à surmonter en matière de cybersécurité sur le bon déroulement des élections en Afrique cette année. Selon lui, les risques liés à la cybersécurité sont un nouveau défi pour les élections présidentielles. Il est essentiel que chacun prenne des mesures pour les atténuer, notamment en renforçant la sécurité des systèmes d'information et en formant les parties prenantes aux bonnes pratiques en termes de cybersécurité.

« Sur le continent africain, en 2023, sept élections présidentielles ou législatives sont attendues. Les élections sont marquées par des défis de sécurité, de stabilité et de transparence. Avec l'importance de la place du numérique dans nos sociétés, un nouveau défi a émergé : la cybersécurité. Les risques liés au numérique sont nombreux, tels que des cyberattaques des systèmes électoraux, l'atteinte aux systèmes d'informations des candidats ou la désinformation », a -t-il relevé.

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