Le pays se prépare certes à vivre pour une nouvelle fois l'expérience de sa maturation en termes de démocratie au travers les élections prévues constitutionnellement en décembre par la Commission électorale nationale indépendante.
Des gros efforts sont déployés par les dirigeants pour s'acquitter de leur devoir de financer les opérations électorales. Mais, la réalité sur terrain est telle que le décor n'est pas complètement planté pour la réussite de ce grand rendez-vous électoral. L'agression rwandaise dans l'Est du pays qui occasionne les massacres injustes des populations civiles, la persistance de l'insécurité dans plusieurs parties du pays dont le Grand Bandundu ou encore le Plateau de Bateke sont parmi les couacs qui pourraient freiner, retarder et même bloquer la machine au vu de l'ampleur des dégâts et du danger qui saute aux yeux.
Ce, pendant que la classe politique dans toute sa diversité parait divisée. Pour quel motif ? La question reste posée. Membre d'Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, Christian Mwando a énervé la cohésion nationale dans sa récente sortie médiatique où il a promis la Sécession du Katanga en cas du vote, au niveau de l'Assemblée nationale, de la proposition de loi Tshiani qui vise à verrouiller la présidence de la République et tous les postes régaliens aux seuls compatriotes issus des parents congolais.
Pour lui, cette initiative a pour objet de barrer la route à son leader Moïse Katumbi, qui s'apprête à damer le pion à Félix Tshisekedi. Même si les lois du pays reconnaissent à tout congolais le droit de s'exprimer librement, il y a lieu de reconnaitre que les propos tenus parmi l'ancien ministre d'Etat en charge du Plan révèlent mieux la frustration qui s'installe à petit feu dans l'arène politique du pays. Comment alors parvenir à réconcilier ces hommes en cravate au nom du salut du peuple ? Le Cardinal Ambongo a la réponse.
Dans son message de pâques, il souligne qu'il est temps de rassembler les fils et les filles du pays autour d'une table pour sauver le pays de l'impasse. «Il est temps que nous travaillions à réconcilier les coeurs de fils et de filles de notre pays, suivant le message du saint Père François lors de son mémorable voyage apostolique en RDC», a insisté Fridolin Ambongo. Etant donné que le pays n'a pas besoin de la division, il appartient au Garant de la Nation d'user de ses prérogatives pour calmer les esprits. L'avenir du pays est en jeu.