Bouna Sémou Ndiaye, un Sénégalais d'origine qui vit désormais aux Etats-Unis, s'est forgé une place dans ce pays. Artiste dans l'âme, il a gravi les échelons. Plusieurs distinctions ont été décernées à ce natif du Djoloff, pour ses différentes initiatives culturelles et sociales.
Au pays de l'Oncle Sam, Bouna Sémou Ndiaye, originaire du Sénégal (Djoloff) a pu accumuler des distinctions. Son investissement dans l'humanitaire doublé de culture, notamment la musique, lui a valu de nombreux trophées. La dernière en date est ce combat remporté en fusionnant la Galerie de l'Égypte et celle de l'Afrique, remettant ainsi en cause une vue naguère partagée par les suprématistes Blancs qui véhiculaient l'idée selon laquelle les Africains Noirs ne sont pas intelligents et donc les pyramides de l'Égypte ne pouvaient pas être construites par les Noirs Africains. Il n'a pas manqué, dans son combat, d'évoquer l'oeuvre colossal du Professeur Cheikh Anta Diop.
Bouna Sémou Ndiaye a eu à constater la séparation des deux galeries précitées au «North Carolina Museum of Art», après qu'il eût co-organisé le concert d'Africa Fête'99 avec une réussite sans précédent et sur la base de laquelle il fut invité à être membre du Conseil d'Administration de «Friends of African & African-American Art» et du «New World & Oceanic Galerie» du même musée.
Bouna Sémou Ndiaye est récipiendaire de L'Homme De L'Année «Person of the Year» de la ville de Durham, en 2005, par the Herald Sun et «Tar Heel of the Week», en 2008, par the North Carolina News and Observer, pour ses actions de lutte contre le paludisme dans son Djoloff natal.
Ce vécu américain ne l'a pas empêché de contribuer pour les bonnes causes en Afrique, au Sénégal en particulier, et en Caroline du Nord où il réside. «Quand tu organises un évènement annuel et tu parviens à faire venir le Maire de la ville, le Congres man de l'État et un Lauréat de Prix Nobel, on te place à haute estime dans cette ville», dit-il. A côté de sa musique, il est animateur de l'une des émissions de musique africaine, l'une des plus écoutées au Usa : «Bonjour Africa».
Avant de s'investir dans la culture, il a eu à enseigner. «J'ai débuté ma carrière professionnelle par l'enseignement dans la région du Sine. Après un stage pédagogique à Fatick, je suis affecté à Boof-Mbalème, situé à 7 km à l'Est de Diakhao», se souvient-t-il. Il sera plus tard affecté à Dioral, toujours dans le Sine, avant de venir à Dakar (Camp Faidherbe de Thiaroye, lycée Van-Vo, puis École de la rue de Thiong).
L'amour de la culture, il le tient de sa rencontre avec la fanfare des Forces Armées, dirigée par le commandant Coundoul dont il fredonnait la musique, à 12 ans déjà. Son regard sur la culture est qu'elle se porte bien. «Si on prend les Arts plastiques ou le cinéma, la mode, l'artisanat, la poésie et l'écriture, on n'a rien à envier à personne, à mon avis. Même la musique se bat jusqu'à une certaine mesure. Malheureusement, on estime qu'elle ne s'exporte pas». Pour ce faire, il juge que, «les acteurs eux-mêmes doivent avoir la volonté de exporter».